Lot n° 59

JEANNE D’ALBRET (1528-1572) Reine de Navarre ; fille du Roi Henri II d’Albret et de Marguerite d’Angoulême, nièce de François Ier, elle épouse (1548) Antoine de Bourbon (1518-1562) et hérite du royaume de Navarre ; elle est la mère...

Estimation : 10 000 / 12 000
Adjudication : 12 000 €
Description
d’Henri IV.Lettre autographe signée « Jehanne », [1568], à la Reine Catherine de Médicis ; 2 pages in-fol., adresse « A la Royne ma souverayne dame » (mouillures et taches dans le bas, un peu effrangé et réparé).Très rare et précieuse lettre de la Reine de Navarre à Catherine de Médicis, dénonçant les intrigues de Blaise de Monluc contre son fils, le futur Henri IV. Après la lettre qu’elle avait fait porter à la Reine par M. de La Vaupillière, elle a vu la copie d’une lettre que le Roi [Charles IX] aurait écrite au sieur de Monluc, laquelle est « fort au desavantaige de mon fils [le futur Henri IV] et de moy. Il la faict publier par tout. Par ceste lettre Madame jay connu premierement la plaincte quil a faicte a voz magestes de la faveur quil avoit plu au Roy faire à mon fils par une lettre quil lui avoit escrite, chose Madame que javoys desja bien entendue mays je neusse jamays pansé quil eust peu optenir une telle reparasion a ce tort dont il se dit tant resentir et lequel madame il semble par ladicte lettre de sa majeste pour le satisfaire lavoue a son consentement et reputasion et bien fort a la honte et defaveur de mondit filz. Je desireroys pour la facherie que jen ay pouvoir croire que ce double de lettre est faux ou bien que le Roy la signée sans la voir massurant madame que sa magesté saura toujours bien discerner la diferanse de mon filz et le sieur de Monluc je dis en tout en voulunté moyens et fidellité »... Elle la met en garde contre les avertissements que Monluc, « qui sont aussy esloingnés de la verité comme il est prest du contraire […] je vous suplie treshumblement que sa magesté par vostre moyen me satisfasse pour ne voir triompher ledit sieur de Monluc de ma honte laquelle madame apres vous en avoir demandé la raison je ne pourroys bonnement soufrir »…Librairie Marc Loliée, 1958.
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