Lot n° 25

L’ALLEMAND. — Le Parfait ouvrage, ou Essai sur la coëffure, traduit du persan. Césaré, en France : chez tous les Libraires qui vendent de bons livres, 1776. — [Suivi de :] — ANONYME. — Testament d’un gentilhomme gascon. — [Paris :...

Estimation : 300 - 400
Adjudication : Invendu
Description
Jacques Clousier, 1748]. — Deux ouvrages en un volume in-8, 176 x 116 : frontispice, 52 pp. ; pp. 3-16.
Demi chagrin brun, dos lisse orné de faux nerfs à froid (reliure du XIXe siècle). Édition originale très rare du Parfait ouvrage, écrit polémique sur la mode capillaire. L’auteur, qui prétend traduire un ouvrage persan, se présente comme le sieur L’Allemand, « coëffeur, neveu du sieur André, perruquier, breveté du grand Roi de Perse, correspondant du grand Turc, de plusieurs sociétés de coëffeurs, perruquiers, baigneurs, &c. »

Les frères Goncourt possédaient un exemplaire de cette « plate brochure ornée d’un joli frontispice » et la cite dans La Femme au XVIIIe siècle et La Maison d’un artiste. Le frontispice en question représente deux cupidons dans un atelier de coiffeur, transformant une paire de ciseaux en arc.
Exemplaire dans lequel on trouve relié à la suite une plaquette tout aussi rare intitulée Testament d’un gentilhomme gascon. Il s’agit d’un piquant testament fictif, une facétie dont le sel réside dans l’écart entre la condition du gentilhomme, « écuyer […] demeurant chez Madame Buriquet, fruitière, ruë des Mauvaises-Paroles » et la magnificence de la garde-robe léguée. Quelques extraits ont été donnés dans la Revue de Gascogne en 1896, sur communication de M. Daignetous qui considérait l’ouvrage comme « l’un des merles blancs de sa belle volière ». Il manque la page de titre. Bon exemplaire réunissant deux facéties aujourd’hui quasi introuvables.
Dos éclairci. Petite galerie de ver traversant le premier opuscule, frontispice réenmargé, restauration de papier dans l’angle du dernier feuillet avec reprise de quelques lettres à l’encre.
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