Lot n° 130

Victor HUGO — L.A., H[auteville] H[ouse,] dimanche 17 [août 1862 ?], à SA FEMME

Estimation : 800 - 1000 €
Adjudication : 2 375 €
Description
2 pages in-18 (11,5 x 6,5 cm) remplies d’une petite écriture très serrée. Sur leur situation financière, qui s’améliore grâce aux Misérables.
« Chère amie, tu te méprends au sens de mes paroles. Je n’ai voulu que te faire toucher du doigt en quoi la situation est améliorée. Depuis dix ans, nous dépensons tous les ans le double de notre revenu, quelquefois davantage. La vente des Misérables nous met au pair ; désormais la recette égalera la dépense, nous aurons la même aisance, et j’aurai plus de repos. Je n’aurai plus tous les ans un déficit à combler. Je pourrai respirer un peu. Je ne suis plus condamné au travail forcé qui avait, à ce qu’il paraît, entamé ma santé »... L’excédent de dépense de l’année a été important, il lui montrera les chiffres quand elle viendra. « Voici ma conclusion, tout est bien. Nous augmenterons certainement notre aisance, seulement les dispersions nous ruinent. Il faut y prendre garde. […] Je ne veux pas que Charles soit, si peu que ce soit, gêné à Paris » : il va lui faire une pension de 125 francs par mois. « L’affaire des Misérables est admirable pour nos enfants ; elle leur fonde de beaux avenirs. C’est pour Adèle une situation nouvelle d’être assurée d’avoir après notre mort à elle seule quinze mille livres de rente (j’y comprends sa part de revenu de mes ouvrages) ». Puis il fait ses comptes avec sa femme…
On joint une enveloppe de même format, écrite par Paul Meurice à l’adresse de Mme C. O’Donovan à Fécamp, postée de Guernesey en février 1869.
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