Lot n° 108
Sélection Bibliorare

MONET Claude (1840-1926). — L.A.S. « Claude Monet », [Rouen] Mardi soir [21 mars 1893], à sa femme Alice MONET ; 2 pages et demie in-8.

Estimation : 1500 - 2000
Adjudication : 5 200 €
Description
Lettre à sa femme, alors qu'il travaille à ses tableaux de la
Cathédrale de Rouen, en s'inquiétant pour son jardin de Giverny.

« Quel admirable temps ma chérie, tu as raison de t'en réjouir car je pioche à outrance à en être rompu car je n'ai uniquement d'arrêt que juste le temps de déjeuner, ne pouvant à peine prendre le temps de voir ce que j'ai fait. J'ai écrit à Caillebotte hier aussi à Durand et même hier soir ma colère un peu calmée, j'ai longuement écrit à Rouart. Pour moi tout cela vient beaucoup du père Malassis.
Ce matin j'ai rencontré Lapierre qui se charge de faire remettre ma pétition en main propre au Préfet. Je vais donc la rédiger ce soir avant de me coucher. C'est égal que d'ennuis pour si peu de chose. J'espère au moins que Picard ne reste pas inactif pour cela, il y a des terrassements qu'il peut toujours faire. On n'a pas le droit personne de m'empêcher de remuer de la terre tant que je ne creuse pas à une certaine profondeur. Je voudrais bien ainsi savoir si le père Colomb fait ce que j'ai dit, et si le treillage va être enfin posé. Puis enfin la solution Keruel [Quéruel]. J'ai bien peur du froid surtout pour les tigridias et les derniers oignons plantés, il faut en parler à Eugène et me dire ce qu'il y a de degrés la nuit.
Avec ce beau temps tu dois moins t'ennuyer et puis il est probable que Marthe va bientôt revenir. Quand à moi si j'ai la chance d'avoir ce temps là pendant la semaine ça m'avancera bien. Ça marche assez bien, partout. Il y en a qui ne viennent pas facilement ». Il a reçu deux lettres de SARGENT. « Voilà l'heure de la soupe, je te quitte.Je suis bien fatigué et n'ai guère d'appétit »...
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