(Belgique, Archivalia) - Lettre de confirmation, par l'intermédiaire de Florent de Berlaymont, de la donation du "Hof over t'water" à "Vueren" [i.e. le futur Château de Robiano à Tervuerenl à "Henri de Wiltoemh" par le prince Philippe-Guillaume...
Estimation :
500 / 600
Description
de Nassau, comte de Buren, etc., en remerciement. "Donné en la ville de Bruxelles le dixneufiesme Jour du mois de Novembre Lan de grace mil cincq cens octantesept [1587]. 38 lignes, 39 x 63 cm, sur peau de vélin, verso marqué "Lettre de confirmation de Monsi.r le Conte de Berlaymont de la maison et terres cituez à la Vuren", grand sceau de cire rouge appendant (qqs manques au sceau).
Le comte Florent de Berlaymont, en tant que "curateur et commis à la super Intendance et administration des biens de Messire Philippe Guillaume de Nassau, prince d'Orange, conte de Buren", confirme la donation du prince à Henri de Wiltpergh, "jadis gouverneur du Sr Prince et Conte" et ancien secrétaire du prince Guillaume d'Orange dit Le Taciturne. La donation est faite le 20 mars 1577 à Alcala de Henares en Espagne, devant 5 avocats et procureurs, en récompense des "bons et leaulx services quont faict monsr de Wiltperch et mademoyselle Jeanne de hanning [i.e. Haynin] sa compagne à feue Madame ma mère" ainsi qu'au prince et à sa soeur. Le prince était alors "en nostre minorité et durant les troubles au pays bas Jusques à ce que le duc dalve m'envoya en Espaigne [...] Lors suyvuy ledit Sr de Wiltperch durant ma plus grande adversité en temps tant triste et perplex et habandonne fem[m]me, enfans et tout ce quil avoit et continue avecq moy en Espaigne par tant de travaulx dangiers et soulcys lespace denviron dix ans de long [Guillaume le Taciturne avait laissé son fils auprès de Wiltperch lorsqu'il avait fui Bruxelles en 1567 lors de la répression par Albe], nonobstant que trois mois après mon partement de Louvain [le 16 février 1568 en dépit des réclamations de l'Université] vers Espaigne trespassa sa compaigne en son acouchement avecq grande désolation de ses enfans [il en eut 4 dont seule une fille survivra, les autres étant morts en bas âge] perdition de ses biens et saccagement durant les troubles et guerres au pays"[...]" (lignes 8-12). Par cet acte, Wiltperch et ses héritiers prendront aussi possession des seigneureries de Beverwerdt et Hodicq, héritées de la grand-mère de Phillippe-Guillaume, le "Hof over 't water" ayant été hérité de son père qui lui-même l'avait acquis en 1558 par son mariage avec la fille unique de Maximilien d'Egmond, Anne d'Egmond. Ce domaine passera peu de temps après aux mains des Espagnols. Cette longue lettre témoigne du lien qui unit Henri de Wiltperch (on le trouve aussi sous les patronymes Wilperch, Wiltpergh, Wilpert, Wildberg ou Willeperch), seigneur de Blommendael, un homme dévoué et désintéressé qui, malgré les drames personnels qu'il traversa, servit pendant près de 40 ans la famille Nassau dont le prince Philippe-Guillaume (Buren 1554-1618 Bruxelles). Comme mentionné ci-dessus, celui-ci, âgé de 13 ans, fut envoyé en Espagne et tenu en résidence forcée suite à la guerre menée par son père dans nos contrées contre le gouvernement espagnol. Malgré la présence de Wiltperch, le prince fut tenu à l'écart de la cour flamande et reçut en Espagne une éducation catholique tout en vivant de la cassette que sa mère lui avait léguée avant de mourir lorsqu'il était âgé de 4 ans.
Le comte Florent de Berlaymont, en tant que "curateur et commis à la super Intendance et administration des biens de Messire Philippe Guillaume de Nassau, prince d'Orange, conte de Buren", confirme la donation du prince à Henri de Wiltpergh, "jadis gouverneur du Sr Prince et Conte" et ancien secrétaire du prince Guillaume d'Orange dit Le Taciturne. La donation est faite le 20 mars 1577 à Alcala de Henares en Espagne, devant 5 avocats et procureurs, en récompense des "bons et leaulx services quont faict monsr de Wiltperch et mademoyselle Jeanne de hanning [i.e. Haynin] sa compagne à feue Madame ma mère" ainsi qu'au prince et à sa soeur. Le prince était alors "en nostre minorité et durant les troubles au pays bas Jusques à ce que le duc dalve m'envoya en Espaigne [...] Lors suyvuy ledit Sr de Wiltperch durant ma plus grande adversité en temps tant triste et perplex et habandonne fem[m]me, enfans et tout ce quil avoit et continue avecq moy en Espaigne par tant de travaulx dangiers et soulcys lespace denviron dix ans de long [Guillaume le Taciturne avait laissé son fils auprès de Wiltperch lorsqu'il avait fui Bruxelles en 1567 lors de la répression par Albe], nonobstant que trois mois après mon partement de Louvain [le 16 février 1568 en dépit des réclamations de l'Université] vers Espaigne trespassa sa compaigne en son acouchement avecq grande désolation de ses enfans [il en eut 4 dont seule une fille survivra, les autres étant morts en bas âge] perdition de ses biens et saccagement durant les troubles et guerres au pays"[...]" (lignes 8-12). Par cet acte, Wiltperch et ses héritiers prendront aussi possession des seigneureries de Beverwerdt et Hodicq, héritées de la grand-mère de Phillippe-Guillaume, le "Hof over 't water" ayant été hérité de son père qui lui-même l'avait acquis en 1558 par son mariage avec la fille unique de Maximilien d'Egmond, Anne d'Egmond. Ce domaine passera peu de temps après aux mains des Espagnols. Cette longue lettre témoigne du lien qui unit Henri de Wiltperch (on le trouve aussi sous les patronymes Wilperch, Wiltpergh, Wilpert, Wildberg ou Willeperch), seigneur de Blommendael, un homme dévoué et désintéressé qui, malgré les drames personnels qu'il traversa, servit pendant près de 40 ans la famille Nassau dont le prince Philippe-Guillaume (Buren 1554-1618 Bruxelles). Comme mentionné ci-dessus, celui-ci, âgé de 13 ans, fut envoyé en Espagne et tenu en résidence forcée suite à la guerre menée par son père dans nos contrées contre le gouvernement espagnol. Malgré la présence de Wiltperch, le prince fut tenu à l'écart de la cour flamande et reçut en Espagne une éducation catholique tout en vivant de la cassette que sa mère lui avait léguée avant de mourir lorsqu'il était âgé de 4 ans.
