Lot n° 589

Paul MORAND (1888-1976). 8 lettres (ou cartes) autographes signées à André Fraigneau. Paris, …

Estimation : 600 - 800 EUR
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Description
Paul MORAND (1888-1976). 8 lettres (ou cartes) autographes signées à André Fraigneau. Paris, Vevey, 1951-1973. Une à en-tête du Crillon. Belle correspondance amicale. Invitation à dîner avec Arland et Nimier « nous travaillerons après le repas ». Au sujet de l'interview de Cocteau : « Ce soir, nous vous avons entendu à la radio comme si vous étiez devant la cheminée. C'était une perfection, l'interview de Jean, à tous points de vue : si bien prononcé aussi, on ne perdait rien. Les femmes, seules, décidément, sont les plaies de la radio ; on a le choix entre les hurlantes, les glougloutantes, les mourantes, ou les geignardes. Il faudrait les en exclure, comme les poules, au Mt Athos. Continuez à parler avec Jean, je me sens tribouiller le cœur quand je vous entends, dirait George Dandin ». « Cynthia est entrée dans ma vie vagabonde, avec l'amour. Et je suis ravi de ce collage. Les préfaces sont adorables, surtout Nimier ; « les mots-clé qui ferment les portes » de Déon, sont bien aussi. Toutes témoignent de qq. chose de très unique dans vos lettres : l'affection. Vous méritez aussi celle de votre aîné et ami ; elle se donne rarement, de plus en plus ». « […] Je suis encore rempli de votre Julien l'apostat (mon père avait écrit une pièce sur lui) ». « Je choisis Paul, comme mes parents ! […] J'aimerais posséder vos entretiens avec Cocteau. S'il vous reste un exemplaire ? ». « […] J'aimerais bien parler de J.C. [Jean Cocteau] mais il me faudrait 15 jours et de la documentation sur ses dessins ; pouvez-vous m'en faire adresser ici (catalogues d'exposition, articles, etc.). J'en fais de même, en ce moment, pour Jean Hugo. Je relis Beyle (Journal), je suis sa vérole à la trace, à travers la Lombardie, en ce moment ». Il lui indique un hôtel à Venise, avec un petit croquis. « Je regrette de n'avoir pu faire la préface Cocteau ; j'avais accepté d'enthousiasme, et puis d'autres urgences sont intervenues : une présentation Jean Hugo, une autre sur le livre de Céleste, toutes exigées sur l'heure ; je n'y suffirais plus, car vous savez combien je suis lent à écrire ». Il est joint : - une reproduction sur carte postale du portrait de Morand par Jacques-Émile Blanche, avec envoi autographe signé à André Fraigneau. - une carte pré imprimée (en partie manuscrite), d'invitation de Paul Morand à Fraigneau. - 2 télégrammes du même au même.
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