Lot n° 36

GAUTIER (Théophile) — Émaux et camées.

Estimation : 1000 - 1200 €
Adjudication : 1 625 €
Description
Paris, Eugène Didier, 1852. In-16, maroquin grenat, riche décor mosaïqué et doré composé d'écoinçons en éventail alternant maroquin rouge et vert, mandorle centrale en réserve, grand médaillon central mosaïqué de maroquin rouge et vert, dos orné de listels mosaïqués, bordure intérieure sertie de deux listels mosaïqués rouge et vert, doublure et gardes de soie verte, tranches dorées sur témoins, couverture (Gras).Édition originale du chef-d'œuvre de Théophile Gautier.
Ce recueil poétique célèbre a connu six éditions successives de 1852 à 1872. Toutefois, seule « l'édition originale est fort rare » (Carteret). Elle renferme dix-huit poèmes.
Très fine reliure mosaïquée de Madeleine Gras.
On a joint au volume un poème autographe de Théophile Gautier intitulé Sonnet, qui fut publié en 1867 sous le titre L’Hirondelle (« Je suis une hirondelle et non une colombe... »).
L’Hirondelle a paru dans la Revue du XIXe siècle le 1er mars 1867, puis dans le Moniteur universel du 1er février 1874 dans une version différente. « Remarquons, écrit Spoelberch de Lovenjoul, que le premier tercet de cette version fut changé parce qu'il contient une faute dans l'ordre de succession des rimes, par rapport au quatrain précédent » (Histoire des œuvres de Théophile Gautier, 1887, II, n°2103).
Dans le présent manuscrit, la première version du tercet, rayée d'un trait par le poète, donnait : « Ma fuite a sa mémoire, et la vive hirondelle / Aux plus lointains pays garde une âme fidèle / Elle songe à l'absent et, triste, se souvient ». Gautier a ajouté dans les interlignes une seconde version du tercet : « Aucun ciel ne m'arrête, aucun lien ne me tient / et dans tous les pays je demeure étrangère / mais partout de l'absent mon âme se souvient. »
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