Lot n° 50

COOLIDGE (William Augustus Brevoort) — Josias Simler et les origines de l'alpinisme jusqu'en 1600. Grenoble, Allier Frères, 1904. 1 très fort vol. grand in-8°, reliure plein vélin crème, dos à nerfs, pièce de titre au dos, non rogné (salissures) (reliure de l'époque)

Estimation : 600 - 800 €
Adjudication : 3 000 €
Description
Pagination multiple : XXII + CXCII + 307 + 327 + 99 pp. Illustré de 12 planches hors-texte, dont deux sur double page (facsimilé de la lettre écrite par Antoine de Ville du sommet du Mont Aiguille en 1492, et carte de l'Oberland). Un des très rares exemplaires imprimés sur papier de hollande de l'édition originale de cet ouvrage monumental qui donne la première traduction française de l'ouvrage de Josias Simler : "De Alpibus Commentarius", ainsi que de nombreuses notes et documents sur les débuts de l'alpinisme. Œuvre maîtresse du grand historiographe de l'alpinisme. La première édition est rare et recherchée : elle est incontournable dans une bibliothèque consacrée à la montagne.
W.A.B. Coolidge (1850-1926) est né aux États-Unis, mais il vint dès l'adolescence en Angleterre faire ses études. Il devient professeur d'histoire et endosse l'habit de clergyman à 30 ans. Sa carrière alpine débute très tôt, sous la conduite de sa tante Miss Brevoort. Il réalisa dans les Alpes un nombre quasi-incalculable de premières, ratissant tous les sommets "secondaires" délaissés par les grands conquérants de l'âge d'or. Mais surtout Coolidge était un érudit de premier ordre, et sa contribution à l'histoire de la montagne et de l'alpinisme est immense. Comment ne pas être admiratif devant cet américain d'origine, qui était capable de traduire l'ouvrage de Simler directement du latin en français, et d'écrire des ouvrages et publications aussi bien en anglais, en français, en italien et en allemand ? Malheureusement, son génie était quelque peu gâché par un caractère difficile, et il développa de nombreuses polémiques avec plusieurs de ses contemporains. Coolidge passa la fin de sa vie à Grindelwald. Il constitua une des plus importantes bibliothèques privées d'ouvrages consacrés à la montagne : environ 15 000 volumes, dont 5 000 environ furent rachetés par le Club Alpin Suisse après sa mort.
Perret, 1102 - Regards sur les Alpes 98
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