Lot n° 23

BISSON (Louis-Auguste et Auguste-Rosalie) — Excursion en Savoie. Le Mont-Blanc et ses glaciers. Paris, Bisson Frères, vers 1863. In-16 oblong, reliure percaline verte, titre doré sur le premier plat (reliure d'édition).

Estimation : 200 - 300 €
Adjudication : 1 375 €
Description
Petite édition avec 12 vues en réduction de celles contenues dans "l'album Bisson", le plus rare et le plus célèbre album de photographies anciennes du Mont-Blanc, dédié à l'Empereur Napoléon III. Les tirages contrecollés portent la mention Bisson Frères.
Louis Auguste Bisson (Paris 1814 – 1876) a fait des études d’architecture et a suivi des cours de chimie. Ayant fait la connaissance de Daguerre, il adopta son procédé, le perfectionna et installa avec son père un atelier de daguerréotypie. Auguste Rosalie Bisson (Paris 1826 – 1900), son frère cadet, se mit à son tour à la photographie et a fondé son propre atelier en 1848. En 1852, les deux frères se sont associés et ont fondé l’atelier de photographie Bisson frères, qui devint rapidement célèbre. En 1855, ils accompagnèrent le glaciologue Daniel Dollfus-Ausset dans les Alpes suisses, et ramenèrent des clichés des vallées de Saint-Nicolas et de la Viège. Après ce périple, les trois hommes se sont associés pour donner une autre dimension à la maison Bisson frères & Cie. C’est alors que les frères Bisson vont photographier les Alpes, assurer le reportage de la visite du couple impérial à la Mer de Glace en 1860, et faire des vues célèbres de l’ascension du Mont-Blanc, qu’ils réussirent après plusieurs tentatives le 26 juillet 1861, le même jour que le photographe chamoniard Joseph Tairraz. On ne sait si les clichés pris par les frères Bisson du sommet du Mont-Blanc ont été réussis, en tout cas ils ne sont pas parvenus jusqu’à nous, alors que nous connaissons celles prises par Joseph Tairraz ce même jour. Le coût de ces expéditions et les grands frais engagés dans le siège du boulevard des Capucines ont eu raison de l’équilibre financier de la société, qui déposa le bilan à la fin de l’année 1863. Leur notoriété a cependant permis aux deux frères de poursuivre chacun de leur côté une activité de photographe.
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