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Mercredi 27 novembre 2024

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KESSEL (Joseph). — [Affaire Schwarzbard]. — Automne 1927. — Manuscrit autographe non signé. — 3 ff. in-8, 21 x 26 cm, encre noire sur papier à en-tête "Buffet S.B.B., Basel, Alfred Muller", dont 2 ff. manuscrits recto-verso, et 1 f....

Estimation : 1 000 - - 1 500 €
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Description
manuscrit sur une demie-page seulement.
Brouillon de témoignage à un procès, avec ratures et ajouts. Pliures.

Le 26 mai 1926, Shalom Schwartzbard tua à Paris le leader nationaliste ukrainien Simon Petlioura, qu'il tenait responsable des pogromes commis entre 1918 et 1920, par l'Armée populaire d'Ukraine qu'il commandait.
Le procès de Schwartzbard se tint à Paris à l'automne 1927, soulevant des débats historiques entre ses défenseurs, juifs et humanistes, et les nationalistes ukrainiens. L'avocat Henry Torrès, grand ami de Kessel, obtint l'acquittement de Schwartzbard, acclamé par le public.
Dans ce témoignage adressé aux jurés, Kessel analyse le rôle du chef, et témoigne de la nécessité d'une défense juive collective : "Si j'ai demandé à être entendu, c'est que je crois, messieurs les jurés, pouvoir par un parallèle expliquer peut-être mieux que quiconque les non-dits de l'acte de Schwartzbard (...). L'acte de Schwartzbard est une sorte de cause personnelle, comme elle est celle de tous les juifs qui ont un peu de sang vivant dans leurs artères. Comme Schwartzbard, je suis juif et comme lui je suis originaire de Russie (...)".
Ce témoignage fut publié par Henry Torrès dans un recueil "Le procès des pogroms", réunissant sa plaidoirie et divers témoignages (Éditions de France, décembre 1927).
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