Lot n° 84

Flaubert Gustave - Colet Louise Une lettre manuscrite de Gustave Flaubert à sa maîtresse Louise …

Estimation : 4 000 - 6 000 EUR
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Description
Flaubert Gustave - Colet Louise Une lettre manuscrite de Gustave Flaubert à sa maîtresse Louise Colet, elle-même poétesse et femme de lettres française. 1 double feuillet formant 4 pages in-4° d'une écriture à la plume très lisible. La petite enveloppe bleue est jointe. Un nombre (139) inscrit au crayon à papier sur la lettre et sur l'enveloppe, vraisemblablement le n° de passage d'une précédente vacation. Traces de rouille dues à un trombone sur l'enveloppe, l'ensemble en bel état de conservation. Lettre connue et référencée, elle se trouve, entre autres, page 176, dans le second volume de correspondance de Flaubert, chez Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, édition établie par Jean Bruneau en 1980. Lettre à Louise Colet écrite de Croisset, 16 novembre 1852, mardi minuit « Ta pauvre force de la nature n'a pas été gaie hier. Il a fallu s'y remettre ! (à la besogne) et regarder la semaine dernière tomber dans l'abîme. Enfin ! j'ai fait vers le soir un effort de colère et je me suis retrouvé sur mes pieds. Mais la vie se passe ainsi à nouer et à dénouer des ficelles, en séparations, en adieux, en suffocations et en désirs. Oui, ç’a été bon, bien bon, et bien doux. C'est l’âge qui fait cela. En vieillissant, on devient plus grave dans ses joies, ce qui les rend plus douces. » Puis un passage sur la bêtise et l'incompétence des critiques littéraires en particulier un certain Julien Lemer. Sa redécouverte de Rabelais, « Voilà la grande fontaine des lettres françaises. Les plus forts y ont puisé à pleine tasse. Il faut en revenir à cette veine-là, aux robustes outrances. La littérature, comme la société, a besoin d'une étrille pour faire tomber les gales qui la dévorent. » Suis deux grands passages d'encouragements à Louise Colet « Tu es maintenant sur la bonne voie. Que rien ne te dérange ! Il y a dans la vie un quart d'heure utile pour tout le reste et dont il faut profiter. Tu y es maintenant.... Les bonnes œuvres sont celles où il y a pâture pour tous. Ton conte est ainsi. Il plaira aux artistes qui y verront le style et aux bourgeois qui y verront le sentiment ». La lettre se termine simplement par « ton G. ». Très belle lettre bien encadrée, en chêne, avec verre anti-UV.
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