Lot n° 21

NICAISE DE VOERDA — Arborum trium consanguinitatis, affinitatis cognationisque spiritualis lectura notatu digna.

Estimation : 600 - 800 €
Description
Cologne, héritiers d'Heinrich Quentel, 1502. In-4 de [16] ff., broché, non rogné. Première édition séparée de cet opuscule de droit canon sur les liens de parenté et le mariage, dû au juriste et théologien belge Nicaise de Voerda (1440-1492). Il a été publié par Sébastien Brant (1458-1521), professeur à Strasbourg et auteur de la célèbre Nef des fous, avec une épître liminaire et des notes de Johann Stehelin.
Remarquable impression gothique de l'officine d'Heinrich Quentel († 1501), typographe strasbourgeois installé à Cologne, avec le titre tiré en rouge et noir et cinq grands diagrammes gravés sur bois dans le texte, dont un en rouge et noir. Seule la recommandation en vers latins de Sébastien Brant, sur le titre, est en caractères romains.
« L’ouvrage paru sous ce titre est la reproduction d’un chapitre des commentaires sur les Institutes..., écrit Émile Steenackers. Il ne s’agit pas d’un ouvrage nouveau, mais plutôt de l’édition séparée d’un chapitre important du premier travail de Nicaise, celui où l’auteur traite des liens de consanguinité, d’affinité et de parenté spirituelle et de leurs effets dans le mariage. La question des empêchements canoniques du mariage formait une des questions les plus débattues entre les canonistes du Moyen Âge et resta longtemps au premier plan dans les dissertations universitaires. »
L'édition princeps de la Lectura libri Institutionum, maître-ouvrage de Nicaise de Voerda dont cet opuscule est issu, avait été imprimée à Cologne par Johann Koelhoff en 1493. Quant à l'opuscule lui-même, il a connu six éditions séparées entre 1502 et 1508, suivant Steenackers.
Bel exemplaire à grandes marges de ce rare post-incunable, avec quelques annotations manuscrites du temps.
USTC : 612698 – VD16 : N1423 – É. Steenackers, « Notes et documents sur la vie et les travaux de Nicaise de Voerda », Bulletin de la Commission royale d'histoire, n°88, 1925, pp. 319-382.
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