Lot n° 141

MIRBEAU (Octave). — Ensemble de 5 lettres autographes signées.

Estimation : 300 - 400 €
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Description
— • Au peintre Jean-François Raffaëlli. S.d. « Non, en vérité, vous me faites rougir... » Remerciements pour une critique favorable de Raffaëlli sur les « pauvres barbouillages » de Mirbeau, avec REMARQUES ACIDES SUR LA CRITIQUE D'ART EN FRANCE. Beau passage sur l'amitié, « une fleur plus belle et plus robuste que toutes les autres, une fleur toujours fleurie et toujours parfumée ».
— • Au même. S.d. « Vous pouvez compter sur moi. Dites-moi seulement le temps que vous pouvez me donner ; car je ne vais pas très bien, et le moindre effort intellectuel m'accable. Je me soigne, et j'espère bien que cela ne sera pas long, mais de toute façon, je suis à vous, cher ami. Je m'y engage sur l'honneur. Il va de soi aussi que je ne veux point des cent francs. Vous me gâteriez tout le plaisir que j'aurai à travailler pour vous. PUISQUE VOUS ETES ASSEZ GENTIL POUR M'OFFRIR UN DESSIN, JE L'ACCEPTE, ME TROUVANT AINSI TROP BIEN PAYE, PAR VOTRE TALENT, QUE J'AIME SI FORT, et par le souvenir si précieux que j'en aurai... »
— • Au même. S.d. « Je viens de recevoir votre magnifique et tendre envoi. Vous ne sauriez croire le plaisir que vous me faites, car CES SOLEILS, CES FLEURS, CES FRUITS, VOUS LES AVEZ PEINTS EXPRES POUR MOI, ET CETTE PENSEE EN DOUBLE LE PRIX. Et qu'elles sont belles ces fleurs, et splendides ces soleils ; comme l'arrangement en est charmant, et puissant ; et quel superbe dessin ! Vous avez donné aux fleurs de soleil, la vie extraordinaire, l'aspect d'oiseaux bizarrement d'or qu'elles ont vraiment, et que seuls comprennent et aiment les artistes comme vous et les poètes. Vous me dites que vous avez aimé les peindre. Cela se voit, mon cher ami. Il y a de l'amour, il y a de la caresse dans cette délicieuse peinture, délicieuse et si robuste, et d'un art si fort et si élégant ! De lignes si souples, et de coloris si savoureux. Grâce à vous, j'aurai toujours, devant moi ces fleurs que j'aime tant, et vous m'avez donné un perpétuel été... ».
— • À un « cher ami » [Paul Hervieu, d'après une note au crayon d'une autre main]. « CE JEAN LORRAIN ! EN FAIT-IL DES COQUETTERIES. Et tout cela pour arriver à une déception ! Enfin, c'est entendu. Donc, à samedi ! À samedi, à dix heures, afin qu'avant de déjeuner, je me gargarise l'esprit des merveilles de votre troisième chapitre. HIER, JE NE SUIS PAS ALLE CHEZ MONET. Je suis malade comme un chien ! Et triste à me fourrer un couteau dans le coeur. Mon grand sympathique ne fonctionne plus du tout. Je vous embrasse... » Paul Hervieu fut un des plus proches amis d'Octave Mirbeau, qui fut lui-même un grand ami et soutien de Claude Monet.
— • Au relieur Paul Vié. S.d. Sur des livres lui appartenant, dont un exemplaire des Fêtes galantes de VERLAINE.
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