Lot n° 134

LOUŸS (Pierre Louis, dit Pierre). — Ensemble de 12 pièces.

Estimation : 400 - 500 €
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Description
MANUSCRIT POETIQUE AUTOGRAPHE SIGNE intitulé « Une ballade de haine ». Imprécation poétique avec refrain « Et le diable prenne son âme », écrite dans un style qui se ressent de la traduction, soit que c'en soit une, soit que Pierre Louÿs en ait cherché délibérément l'effet (14 vers sur une p. in-4 oblong, quelques mouillures et un manque marginal).
— • Notes autographes. 17 ff. de formats divers. Notamment sur la part vécue et fictive dans les travaux littéraires, sur « l'idée de Dieu » (avec dessins), sur des objets archéologiques grecs et égyptiens qui ont suscité son intérêt, sur la maternité d'Anne d'Autriche, sur sa propre histoire familiale croisée avec celle de Victor Hugo, copie d'une lettre qu'il a adressée au préfet de police pour dénoncer une escroquerie portant sur de faux manuscrits proposés en son nom à Charavay et à Maggs.
— • 8 lettres (7 lettres autographes signées et une autographe) [à Louis Loviot]. 1912 et s.d. Soit 4 lettres sur des trouvailles bibliophiliques et bibliographiques : « ... Registre des entrées le 19 décembre : 1 manuscrit en 2 vol. 1 imprimé de 1538. 1 gros in-folio de 155. 1 livre moderne... Voici la citation que vous m'avez demandée sur la bicuspidie [double sexe]... » ; « ... Les dieux m'envoient aujourd'hui... le Rochester de 109, l'authentique, le primordial, l'introuvable, le perdu, le Rochester sous le titre Works... » (lettre incomplète du début) ; « Iô ! Iô ! Évohé ! j'avais raison ! J'ai retrouvé l'auteur des Regrets d'une jeune courtisane grecque, cette pièce du Cab[inet] sat[irique] à propos de laquelle je soutenais à Lachèvre [le bibliographe Frédéric Lachèvre] que ce n'était pas une satire mais une confession et que Florent Chrestien n'avait sûrement pas inventé cela. C'est la 5e élégie de Maximianus Etruscus, ambassadeur de Théodoric auprès de l'empereur de Constantinople. Voilà ce qu'on trouve quand on passe sagement sa nuit à lire les Poetæ latini minores au lieu de jouer au toton avec des petits Trautz comme vous faites tous les soirs... » ; « Le courrier de ce soir m'apporte le livre le plus loufoque qui ait paru depuis le livret de L'OEil crevé. Cela s'appelle Histoire comparée des arts de la lingerie et de la reliure... »
— • Lettre autographe signée. S.l., « samedi 3 octobre » [1914]. Longue lettre sur la guerre, sur un dîner avec Camondo, sur un avis d'un certain « P. », peut-être Raymond Poincaré, sur une intéressante discussion avec un officier blessé pessimiste, le capitaine Cuny. — • Pièce autographe signée. S.l., 2 octobre 1915. « Je dois à mon ami Charles Bargone (Claude Farrère) la somme totale de vingt-neuf mille cent francs... »

JOINT : MOULIE (Charles). Lettre autographe signée à Pierre Louÿs. 1921. Lettre amicale de cet écrivain qui fut le secrétaire de Pierre Louÿs.
— • MOULIE (Charles). Carte autographe signée plaisamment « Karl Moul. ». « Assis sur une pyge [fesse] avec grâce et méthode, / Mais les yeux vers le ciel où je cherche une étoile, / Tandis que tout est nuit ici, je raccommode / Le répertoire de L'Estoile... » Peut-être fait-il allusion ici au magistrat et mémorialiste Pierre de L'Estoile ou à l'écrivain Claude de L'Estoile.
— • CHALVET (Maurice). Note autographe signée. 1935. Concernant le devenir de la correspondance de Pierre Louÿs avec sa maîtresse de Marie de Régnier, dont il a fait prendre copie par Pascal Pia.
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