Lot n° 52

RAYNAL (Guillaume-Thomas). — Révolution de l'Amérique. — À Londres, chez Lockyer Davis, & se vend à La Haye, chez P. F. Gosse, 1781. — In-8, xvi-171-(5 blanches) pp., le dernier feuillet blanc employé comme garde collée, broché sous...

Estimation : 200 - 300 €
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Description
couverture d'attente ; volume un peu corné avec dos usagé, premier plat de couverture presque détaché.
ÉDITION SEPAREE, parmi plusieurs parues en cette année 1781, des passages consacrés à la naissance des États-Unis dans son ouvrage Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, soit les 15 derniers chapitres (XXXVIII à LII) du livre XVIII du tome IX de la 3e édition augmentée parue en 1780.

LES PRISES DE POSITION DE L'ABBE RAYNAL ET DE DENIS DIDEROT EN FAVEUR DES INSURGES, REUNIES DANS L'HISTOIRE PHILOSOPHIQUE ET POLITIQUE, ONT JOUE UN ROLE DE PREMIER PLAN DANS LE MOUVEMENT DE SYMPATHIE QUI S'ELEVA EN EUROPE EN FAVEUR DES ÉTATS-UNIS : la révolution américaine est présentée comme un des événements majeurs du siècle, dirigée contre le despotisme et le colonialisme.
L'OUVRAGE ET SON PRESENT EXTRAIT FURENT CEPENDANT TRES DISCUTES, car l'abbé Raynal y tient des propos mitigés sur la légitimité de toute rébellion, et formule des pronostics pessimistes sur l'avenir des États-Unis, parlant même de dégénérescence programmée des colons sur le sol américain. Benjamin FRANKLIN et Thomas JEFFERSON, qui purent rencontrer l'abbé Raynal à Paris, émirent des critiques : Thomas Jefferson sollicita son ami Filippo MAZZEI pour y apporter une réponse charpentée. De son côté, l'Anglais Thomas PAINE, qui fut favorable aux États-Unis où il vécut, et aussi à la France révolutionnaire où il fut membre de la Convention nationale, y répondit en rappelant notamment que Raynal n'avait jamais mis les pieds en Amérique et avait commis des erreurs aussi bien factuelles que d'interprétation.
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