Lot n° 51

PENNSYLVANIE. — BUREAUX DE PUSY (Jean-Xavier). L'Assemblée nationale de France aux représentans du peuple de Pensilvanie. Du 6 juin 1791. — [Paris], de l'Imprimerie nationale, [1791]. — In-8, (4) pp. dont les 2 dernières blanches ; mouillure.

Estimation : 200 - 300 €
Description
L'Assemblée générale de Pennsylvanie avait adressé une lettre ouverte d'amitié à l'Assemblée nationale constituante française le 8 avril 1791. En réponse, Jean-Xavier Bureaux de Pusy expédia la présente adresse EN QUALITE DE PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE NATIONALE, et la lut à la tribune le 6 juin 1791 : « [...] La France n'oublie point ce qu'elle doit à vos exemples, ce qu'elle doit à cette sage Pensilvanie, au sein de laquelle les législateurs de l'Amérique osèrent annoncer au monde les vrais principes de l'art social. Puissent les habitans de cette terre glorieuse & fortunée reconnoître dans le décret de l'Assemblée nationale les sentimens qui animent les premiers amis de l'indépendance américaine ! & puisse cet acte de la volonté du peuple françois, resserrant l'union de deux nations que confondent leurs principes, accroître leurs relations mutuelles, identifier leurs intérêts, & leur rappeler toujours qu'elles sont libres l'une par l'autre ! [...] »

AMI DE LA FAYETTE, L'OFFICIER ET HOMME POLITIQUE JEAN-XAVIER BUREAUX DE PUSY (1759-1805) fit une carrière d'officier du Génie. Député de la noblesse aux États généraux en 1789, il joua un temps un rôle politique non négligeable, présidant trois fois l'Assemblée nationale constituante, mais démocrate modéré, il décida en 1792, après la chute de la monarchie, de passer en Amérique avec le marquis de La Fayette. Arrêtés par les Autrichiens et incarcérés à Olmütz, ils ne furent libérés qu'en 1797 sur intervention de Napoléon Bonaparte. Bureaux de Pusy partit alors aux États-Unis où sa carrière politique, ses sentiments d'amitié connus pour les États-Unis et sa proximité avec le marquis de La Fayette le firent recevoir avec égards : on lui offrit notamment des concessions de terrain sur les rives du fleuve Delaware. Cependant, après que son nom eut été rayé de la liste des émigrés sous le Consulat, il rentra en France et y occupa trois fois le poste de préfet du régime napoléonien.
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