Lot n° 50

MORRIS (Gouverneur). — Mémorial de Gouverneur Morris. — Paris et Leipsig, Jules Renouard et Cie, 1841. — 2 volumes in-8, xii-547-(3 dont les première et dernière blanches) + (4 dont la dernière blanche)-578-(2) pp., demi-basane brune, dos...

Estimation : 300 - 400 €
Enchérir sur
www.drouotdigital.com
Description
lisses filetés avec pièces de titre et de tomaison noires ; le feuillet d'errata comptant pour les pages 511-512 erronément relié à la fin du volume I (reliure vers 1890).
PREMIERE EDITION DE LA TRADUCTION FRANÇAISE, par Augustin Gandais, de cet ouvrage originellement publié en anglais à Boston en 1832.

UNE SOURCE IMPORTANTE SUR L'HISTOIRE DES ÉTATS-UNIS ET DE LA FRANCE. Recueil d'extraits des mémoires de Gouverneur Morris, et correspondances adressées ou reçues par lui, le tout intégré dans un récit biographique par l'historien américain Jared Sparks. D'une plume acérée, maniant l'ironie à la manière de Benjamin Franklin, Gouverneur Morris offre par ses écrits un éclairage précieux sur la fin de l'Ancien Régime et les milieux aristocratiques, mais aussi sur la circulation des Français, des Anglais et des Américains en Europe, ainsi que sur les réseaux commerciaux, financiers, sociaux et politiques de la fin du XVIIIe siècle.

AVOCAT, FINANCIER, DIPLOMATE ET HOMME POLITIQUE AMERICAIN, GOUVERNEUR MORRIS (1752-1816) fut membre de la Convention constitutionnelle (1787) et participa à la rédaction de la Constitution fédérale. Il vint ensuite à Paris pour des affaires personnelles mais également comme agent secret de Washington avec mission officieuse de négocier la dette des États-Unis (1789-1790) : il s'imposa alors comme une personnalité importante du jeu politique international, mais aussi de la vie sociale parisienne, fréquentant assidûment les salons. Après quelques mois en service commandé en Angleterre (1791), il fut nommé par George Washington ambassadeur en France (1792-1794), malgré l'opposition de Jefferson qui quittait ce poste. Gouverneur Morris était profondément en accord avec les aspirations aux changements politiques qui s'exprimaient en France, mais il se montrait critique du modèle unicaméral français, et franchement hostile à la violence dans laquelle la Révolution française avait fini par verser. Rentré aux États-Unis, il fut sénateur de 1800 à 1803, dans les rangs des fédéralistes favorables à un pouvoir central fort.
Partager