Lot n° 37

JEFFERSON (Thomas). — Mélanges politiques et philosophiques extraits des mémoires et de la correspondance. — Paris, Paulin, 1833. — 2 volumes in-8, (4 dont la dernière blanche)-468 + (4 dont la dernière blanche)-475-(3 dont les première et...

Estimation : 200 - 300 €
Description
dernière blanches) pp., demi-veau tabac à coins, dos lisses ornés de filets à froid et dorés et d'une frise dorée en queue avec pièces de titre et de tomaison marron ; coiffes frottées dont une avec accroc, mors un peu frottés, coins usagés, quelques rousseurs, taches dans les marges supérieures du premier volume (reliure de l'époque).
PREMIERE EDITION DE LA TRADUCTION FRANÇAISE par Louis-Prosper Conseil, de ce recueil originellement paru en anglais en 1829 sous le titre Memoir, correspondence, and miscellanies. Le marquis de La Fayette exprima le désir de voir l'ouvrage traduit en français auprès du publiciste républicain Charles-Arnold Scheffer, lequel recommanda Louis-Prosper Conseil, juriste, économiste et publiciste républicain très au fait de la philosophie de langue anglaise.

« LE DOCUMENT LE PLUS PRECIEUX QU'ON AIT PUBLIE EN FRANCE SUR L'HISTOIRE ET LA LEGISLATION DES ÉTATS-UNIS » (ALEXIS DE TOCQUEVILLE, DE LA DEMOCRATIE EN AMERIQUE, VOL. I, 1835). Les extraits des mémoires de Thomas Jefferson éclairent ici particulièrement ses débuts en politique, sa participation à la rédaction de la déclaration d'Indépendance des États-Unis, la politique qu'il mena comme gouverneur de la Virginie (1779-1781) et son ambassade en France (1785-1789). Les lettres choisies qui y sont jointes, courant de 1775 à 1826, notamment adressées à George Washington, Benjamin Franklin ou John Adams, représentent une source majeure sur l'histoire des jeunes États-Unis et sont considérées comme un des chefs-d'oeuvre des sciences politiques. Sont en outre ajoutées les instructions que Thomas Jefferson écrivit aux députés de la Virginie au Congrès, et son opinion critique sur la création d'une banque nationale.
L'appréciation laudative d'Alexis de Tocqueville sur l'ouvrage concerne non seulement les écrits de Thomas Jefferson, mais aussi le texte personnel qu'y a joint Louis-Prosper Conseil, intitulé « Essai sur les mémoires et la correspondance de Jefferson, considérés comme l'expression la plus complète et la plus pure des principes de l'école américaine ». Dans cet essai que John Stuart Mill considérait comme l'exposé des « principes du républicanisme éclairé », Conseil présente la démocratie américaine comme un exemple à opposer aux détracteurs de ce type de régime qui soulignent les excès de la République terroriste. Il dit cependant déceler un danger de morcellement dans le fédéralisme américain qui conserve une puissance législative particulière à chaque État de l'Union, et critique le système bicaméral car il considère le Sénat comme un instrument d'influence de l'aristocratie.

COMPREND EGALEMENT LA TRADUCTION FRANÇAISE DE LA CONSTITUTION FEDERALE DES ÉTATS-UNIS (1787).
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