Lot n° 33

HALL (Basil). — Voyage dans les États-Unis de l'Amérique du Nord, et dans le Haut et le Bas-Canada. — Bruxelles, H. Dumont, 1835. — 2 tomes en un volume petit in-12, 285 [dont les 19 premières en chiffres romains]-(une blanche) + 288 pp.,...

Estimation : 200 - 300 €
Enchérir sur
www.drouotdigital.com
Description
demi-chagrin noir, dos lisse orné, tranches mouchetées de bleu ; reliure un peu frottée (reliure de l'époque).
Édition parue l'année suivant la première de la traduction française de ce récit originellement publié en anglais à Édimbourg en 1829.

UN TABLEAU SANS COMPLAISANCE DE L'AMERIQUE DU NORD. Basil Hall rend compte ici du voyage qu'il fit avec sa femme en 1827-1828. Il développe un point de vue très critique sur les États-Unis (et sur le Canada), et notamment sur l'Américain moyen dont il stigmatise l'inculture et le mercantilisme. Avec l'ouvrage de Frances Trolope, Domestic manners of the Americans (1832), et celui de Thomas Hamilton, Men and manners in America (1833), la présente relation contribua à construire en Europe une image négative stéréotypée qui eut la vie dure. En France, cet ouvrage de Basil Hall parut à une période où l'anglophilie avait cours dans la bonne société, ce qui ne manqua pas de susciter quelques remarques : Stendhal, par exemple, en publia un compte-rendu anonyme en mars 1829 dans le journal Le National, où il soulignait ironiquement le parti pris britannique de l'auteur. Aux États-Unis, le voyage de Hall eut un grand retentissement et produisit même, selon Frances Trollope, « a sort of moral earthquake ».

ARISTOCRATE ECOSSAIS, LE CAPITAINE BASIL HALL (1788-1844) était le fils d'un géologue qui présida la Société royale d'Édimbourg. Il entra dans la Marine royale anglaise en 1801, alla à Java, puis accompagna Lord Amherst dans son ambassade en Chine (1815) et en profita pour visiter les côtes de la Corée et les îles Ryûkyû (1816-1817) - il publia une relation de ce voyage en 1818. Il participa à une seconde expédition le long de la côte Pacifique du continent américain, et en publia à nouveau une relation, en 1824. Il fit d'autres voyages à titre personnel et publia encore plusieurs récits. Il fut membre des Sociétés royales de Londres et d'Édimbourg.
Partager