Lot n° 31

GERSTÄCKER (Friedrich). — Scènes de la vie californienne. — Genève, imprimerie de Jules-Gme Fick, 1859. — Grand in-8, 260-(4 dont celles aux verso blanches) pp., percaline chagriné bleue ornée à froid (reliure de l'éditeur).

Estimation : 200 - 300 €
Description
Première édition de la traduction française, par Gustave Revilliod, d'un choix de nouvelles extraites du recueil Californische Skizzen originellement publié en allemand par Friedrich Gerstäcker à Leipzig en 1856. Édition française inconnue à Sabin qui cite une édition de 1860.

RECITS FONDES SUR SON EXPERIENCE COMME CHERCHEUR D'OR EN CALIFORNIE EN 1850.

INTERESSANTE ILLUSTRATION GRAVEE A L'EAU-FORTE par Adolphe Gandon : 6 planches sur chine appliqué hors texte.

AVENTURIER EN AMERIQUE ET GRANDE FIGURE DE LA LITTERATURE DE VOYAGES EN ALLEMAGNE, FRIEDRICH GERSTÄCKER (1816-1872) manifesta très jeune sa curiosité pour les lointains, et s'embarqua pour les États-Unis dès 1837, à 'âge de 21 ans. Il y resta six ans, voyageant de l'État de New York à la Louisiane, vivant de la souvent de la chasse dans les bois, remplissant aussi toutes sortes d'emplois, bûcheron, vacher, ouvrier chez un chocolatier, etc. Ses séjours les plus longs se déroulèrent en Arkansas où il se fit fermier, puis en Louisiane où il tint un hôtel. De retour en Allemagne, il publia en 1844 son journal de voyage, quelques pièces de théâtre sans succès, puis se fit libraire, fit paraître des romans situés en Amérique et ses propres traductions d'auteurs américains dont Herman Melville. Impliqué, parmi les libéraux favorables à l'unification de l'Allemagne, dans les événements révolutionnaires de 1848, il obtint un financement par le Parlement révolutionnaire de Francfort et par le grand éditeur Cotta pour faire un reportage sur les colonies allemandes d'Amérique du Sud : il alla donc au Brésil, en Argentine, puis, parti de Buenos Aires, il traversa la Cordillère des Andes en plein hiver pour gagner Valparaiso. Il tenta alors de trouver la fortune comme chercheur d'or en Californie, sans succès, et, embarqué sur un baleinier pour les mers du Sud, il passa par Tahiti, vint en Australie où il explora la rivière Murray, puis rentra en Europe en passant par Java.
De retour en Allemagne en 1852, il publia des romans fondés sur ses expériences de voyage, et rencontra enfin le succès, notamment auprès de la jeunesse. Il se rendit encore en Amérique du Sud en 1860, suivit ensuite le duc de Saxe-Cobourg en Égypte, et fit un dernier séjour aux Amériques en 1867-1868, d'abord aux États-Unis (il y accompagna le général Sherman à un pow-wow avec des chefs indiens), puis en Amérique centrale, au Venezuela et aux Antilles.

BEL EXEMPLAIRE.
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