AGUTTES NEUILLY. LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES – LIVRES ANCIENS et MODERNES • MERCREDI 30 OCTOBRE 2024 A 11H30 et 14H00 par AGUTTES - possibilité de laisser des ordres d'achat téléphoniques ou sur ordre et d’achat ferme à l’étude téléphone : Tél. : + 33 (0) 1 47 45 00 91 VENTE SUR DROUOT Avec INSCRIPTION AVANT 29 OCTOBRE 2024 à 18h00. Drouot Live (+1,8 % HT)

Mercredi 30 octobre 2024

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Sélection Bibliorare

CAMUS Albert. (1913-1960). MANUSCRIT autographe, [1944] ; 2 pages in-4, avec ratures et …

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Description
CAMUS Albert. (1913-1960). MANUSCRIT autographe, [1944] ; 2 pages in-4, avec ratures et corrections (trous de classeur en dehors du texte). Présentation de sa pièce Le Malentendu, créée le 24 juin 1944 au théâtre des Mathurins. «Le Malentendu est une pièce qui apparemment n'offre pas au metteur en scène de difficultés particulières. Consciemment ou non, l'auteur en effet a observé la règle des trois unités. Il s'agit d'une action tragique qui se passe dans une auberge en 24 heures. L'auteur a d'ailleurs déjà donné le sujet de sa pièce dans L'Étranger, paru en 1941. [...] D'un simple fait-divers (qui, notons-le, s'est réellement passé dans une petite ville de Tchécoslovaquie où l'auteur a séjourné), Camus semble avoir voulu tirer une tragédie de l'exil et de la séparation. [...] l'auteur a voulu faire ce qu'on pourrait appeler une “tragédie en veston”. Le monde moderne possède un tragique qui lui est propre. [...] Le Malentendu essaie d'inclure dans un cadre actuel les grands thèmes d'un tragique que nous connaissons tous». Le grand problème est celui du ton, car «des personnages en veston ont besoin de rester naturels». Pour cela, Camus a choisi «un ton assez hautain, assez écrit pour rester tragique et en même temps assez naturel ; il a introduit «l'éloignement, non plus dans l'action mais dans le caractère des personnages», et il a gradué les effets «de façon à ce que le ton et les personnages, naturels au début, se haussent d'acte en acte pour arriver à la hauteur du mythe». Ces problèmes ont été résolus grâce à «une parfaite et amicale collaboration entre les interprètes et l'auteur»...Camus ajoute que «l'apparent pessimisme de la pièce non seulement n'est pas définitif mais encore recouvre un optimisme plus profond : celui par lequel l'homme, libéré de ses illusions et de ses dieux, peut recouvrer dans l'action et la révolte la seule liberté qui lui soit supportable»...
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