Lot n° 234

SIGNORET Emmanuel (1872-1900) — Vers dorés.

Estimation : 400 - 500 €
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Description
Paris, Bibliothèque artistique et littéraire, 1896 ; in-12 broché, chemise à dos de maroquin rouge, à nerfs, étui (Patrice Goy).Édition originale.
La justification annonce 400 exemplaires sur vélin, 4 Japon et 100 papiers spéciaux pour le service de presse.
Un des quelques exemplaires sur vergé fort, hors justification. Le volume contient un très long envoi autographe de l’auteur à Mécislas Golberg (« toi, l’un de mes deux frères choisis ») commençant au premier feuillet blanc et s’achevant page 16. Sous le titre de la couverture, l’auteur a ajouté « ou Petits Poèmes héroïques ». « J’ai créé ici le petit poème héroïque, c'est-à-dire l’épopée moderne où l’idée est tout, où elle vaut parce qu’elle est dynamique et belle. Sujets et parures, tout est créé. (…) Pour faire battre de joie le cœur des hommes et les nourrir et les grandir…. ».
La vibrante amitié fraternelle et intellectuelle qui unissait les deux hommes est ainsi commentée par André Gide : « Ils se soutenaient l’un l’autre dans leur misère par une sorte d’admiration réciproque qui faisait dire à Golberg au chevet du lit de Signoret mourant Console-toi de partir cher ami ; moi je reste. Et ce mot perd tout son sens si l’on cherche la manifestation d’un égoïsme inconscient, monstrueux. Non cela veut dire tout simplement – la poésie n’est pas morte, je suis là ». (Lettre à José David, citée par Pierre Aubéry dans son livre sur M. Golberg, Minard, 1978).
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