Lot n° 154

Jean PAULHAN (1884-1968). — L.A.S. «J.P.», 28 août [1938, à Maurice Sachs] ; 4 pages in-8 à en-tête nrf.

Estimation : 300 - 400
Adjudication : 520 €
Description
Vigoureuse mise au point sur les rapports de Sachs avec Gallimard. Après une explication au sujet des livres de photos sur Paris et sur les romans policiers, il fait remarquer :
«nous n’avons parlé que des romans-détect. de votre collection – et, dans la majorité des cas, avec éloges. S’il y a injustice, elle est contre les autres éditeurs de romans-détectives».
Puis il résume l’affaire de la note de Caillois, «dont les études sont d’une intelligence admirable», et ajoute : «il ne me semble pas que les grands compliments qu’il vous arrive d’adresser dans le privé à certains de nos collaborateurs compensent tout à fait la façon déplaisante dont il vous est arrivé, à plus d’une reprise, de parler en public (ou même en privé) de la nrf. Je veux bien que ç’ait été, le plus souvent, en état d’ivresse (je ne l’entends pas du tout en mauvaise part ; l’ivresse est une part de la vie, non la plus négligeable.). Seulement, je ne vois pas du tout pourquoi l’ivresse ne vous jetterait pas, à l’égard de la nrf actuelle, dans l’enthousiasme excessif, aussi bien que dans la malveillance excessive. Et je désire, en tout cas, que vous choisissiez : ou bien de collaborer à la nrf (& de l’aimer), ou bien de rompre toutes relations avec elle, et avec moi»... Il ne peut admettre qu’il cafarde comme il l’a fait auprès de Gaston Gallimard...

On joint une autre L.A.S. à Maurice Sachs, [fin 1937] (1 p. in-8), concernant la publication d’Historiettes dans la NRF, ainsi que de poèmes…
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