Lot n° 23

GRENADE (R.P. Louis de) — La Grand’Guide des pecheurs pour les acheminer a vertu… Traduicte d’espagnol en François par Paul Du Mont.

Estimation : 5000 - 7000 €
Adjudication : 16 250 €
Description
Paris, Robert Le Fizelier, 1585. In-8 (175 x 110 mm), maroquin brun souple, décor à la fanfare poussé sur le dos, plaque ovale de la Crucifixion, tranches argentées (noircies). Aucun exemplaire en France, un seul exemplaire cité par USTC-83179.
RELIURE DE PÉNITENT EN MAROQUIN SOUPLE À DÉCOR ARGENTÉ. Les armes et la devise de Henri III (SPES MEA DEUS) et un crâne poussés en argent sur le dos.
L’exemplaire, déjà remarquable à ces deux titres, contient en outre le nom du pénitent, ce qui est très rare (ex-libris manuscrit « François de Choiseul » sur la garde sup.).
IL S’AGIT DE FRANÇOIS DE CHOISEUL-MEUSE. Ce François de Choiseul (v. 1533-v. 1603), le plus jeune fils de Pierre de Choiseul d’Aigremont, eut une vie très mouvementée auprès de son cousin par alliance Joachim de Dinteville, l’un des hommes de confiance de Henri III, lieutenant général en Champagne et Brie de 1579 à sa mort en 1607.
Choiseul devint chevalier de St Michel vers 1577, puis l’un des gentilshommes de la chambre de Henri III. S’il semble certain que Choiseul a fait assassiner le 26 avril 1593 le banquier italien devenu gentilhomme Louis d’Adjacet, comte de Châteauvillain (en Champagne), on ignore s’il s’est vengé d’un affront ou s’il agissait sur ordre. Cette dernière hypothèse est la plus probable, Dinteville ayant laissé Choiseul s’évader en dépit des poursuites de la veuve d’Adjacet, la belle « Mademoiselle d’Atri » (Anne d’Aquaviva). Réfugié en Franche-Comté, François de Choiseul mourut vers 1603.
Petites éraflures en pied du dos et de la charnière supérieure, pâle mouillure dans la marge sup. à la fin du volume.
M. Simonin, « Les débuts de la fortune française de Louis de Grenade », Deux siècles de relations hispano-françaises.
De Commynes à Madame d’Aulnoy, Paris, 1987. Gilles Poissonnier, Histoire des Choiseul. II, XVe siècle-XVIIIe siècle, 2000, p.232.
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