Description
Bouchet, Jean et Enguilbert de Marnef frères, 1545. — In-folio, 298 x 195 : (6 ff.), 163 ff., (1 f.).
Parchemin blanc rigide à recouvrement, dos lisse comprenant l’autre, le titre, le lieu d’édition et l’année à l’encre rouge et noire (reliure du XIXe siècle).
Tchémerzine, II, p. 62.
Nouvelle édition de ce recueil à la fois historique et poétique, mêlant la prose et le vers, du poète, originaire de Poitiers, Jean Bouchet (1476-1557). Elle fut publiée en vertu d’un nouveau privilège donné à Fontainebleau le 3 janvier 1543. L’originale parut en 1527.
Les généalogies et épitaphes occupent les 67 premiers feuillets, après les textes liminaires. Il s’agit d’un résumé, en prose puis en vers, des principaux événements qui marquèrent chacun des rois, depuis Pharamond jusqu’à Louis XII. Chaque épitaphe est précédée d’un portrait gravé sur bois du monarque étudié, soit 57 portraits dont la plupart sont placés dans un encadrement décoratif.
La suite de ce recueil est occupée par des œuvres poétiques, débutant par un long poème consacré à François Ier, suivi d’épigrammes et de 101 épitaphes essentiellement « de diverses personnes », telles que Mahommet, Charles Martel, Olivier barbier du roi Louis XI, Anne de Bretagne, Scipion l’Africain, Clément Marot, etc. mais également d’animaux (Épitaphe d›un Oiseau qu›on appelle Estourneau, qu’on peut applicquer en deux sens - Épitaphe d’un petit Chien) et de diverses valeurs (Justice, tempérance, prudence, etc.). Ces 101 pièces sont complétées par l’épitaphe de La Tremoille par Joseph Bouchet, suivie de la Deploration, et invective contre Tribulation, sur le deces de feu monseigneur monsieur Françoys de La Tremoille.
La suite du recueil comprend :
- Le Chappellet (sic) des princes, formé de cinq ballades et cinquante rondeaux, - divers autres ballades et rondeaux,
- la Déploration de l’Église militante, sur les persécutions, laquelle deteste guerre, & incite les Roys & Princes a paix,
- les Dizains moraux, sur les apophtegmes, c’est à dire subtilles responses, des sept Sages de Grece, desquels i’ay oultre escript en prose la vie, & les mœurs, se terminant par une épître A Monseigneur, monsieur de Baïf, maistre des Requestes ordinaire du Roy,
- Les angoysses & remedes d’amours. Du Traverseur, en son adolescence,
- des Quatrains & cinquains donnans mémoire des temps d›aulcuns memorables faictz,
- et les Patrons scelon l’ordre de A.B.C. commençant par toutes les lettres Latines elementaires, une après l’aultre, pour les filles qui veulent apprendre a secripre, & instructifz a bonnes meurs.
La pièce intitulée Les angoysses & remedes d’amours est introduite par un faux titre illustré d’une belle gravure sur bois. Il s’agit d’une œuvre poétique importante, l’une des premières composées par Jean Bouchet. Ce dernier est considéré comme le premier poète à alterner les rimes masculines et les rimes féminines, et cette pièce poétique est l’une des toutes premières à en être composée.
Exemplaire lavé et relié en parchemin au XIXe siècle. Plats et dos légèrement salis. Les deux premiers feuillets et le dernier ont été habilement restaurés et remontés. On distingue des annotations anciennes que le lavage a estompées, les rendant pratiquement illisibles.