ADER Nordmann. Paris. COLLECTION BRIGITTE ET ROLAND BROCA : LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS PARTIE 2 – MARDI 18 JUIN 2024 à 14h00. Vente Salle des ventes Favart, 3, rue Favart 75002 Paris. Vous pouvez enchérir via la plateforme DROUOT LIVE (+1,8 % HT) Avec INSCRIPTION avant MARDI 18 JUIN à 12h00. Contact pour renseignement : Responsable de la vente à l’étude téléphone : Marc GUYOT – Tel : 33 (0) 1 78 91 10 11 – E-Mail : marc.guyot@ader-paris.fr

Mardi 18 juin 2024

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Anne-Marie-Louise d’Orléans, duchesse de MONTPENSIER (1627-1693) la Grande Mademoiselle ; fille de Gaston d’Orléans, héroïne de la Fronde, où elle commanda les canons de la Bastille contre les troupes royales ; elle épousa secrètement...

Estimation : 1200 - 1500
Adjudication : 1 560 €
Description
Lauzun. L.A.S., Eu 12 novembre 1665, à Colbert ; 6 pages in-4, adresse avec cachets de cire noire aux armes (brisés).{CR}Très belle et longue lettre où la Grande Mademoiselle se plaint que Louis XIV se moque d’elle, qu’on l’insulte, et qu’on ne tienne pas les promesses de réparer son palais du Luxembourg.{CR}On n’a pas travaillé aux réparations, on ne lui a pas donné d’argent : « les vans sont venus qui ont bocoup endomage sette modite maison qui ne me cosera jamais que de lenuy ». Elle avait pourtant signé le contrat stipulant « que lon repareroit la maison et que je seres maitresse elle se detruict tous les jours et ma belle mere [Marguerite de Lorraine, seconde femme de Gaston d’Orléans] y ordone de tout sans man parler. Je vous ecris et au roy pour man plaindre [...] japrans de tous cotes que le roy tourne en ridiculle mes plintes et temoigne de la joie de coy jay ocasion den faire. [...] le roy me fait une grande justisse si il me fait doper sins sans milles frans pour moter dune maison qui va estre en etat de ne pouvoir plus estre abitee se detruisant tous les jours au moins je seres en repos ». Elle ne supporterait plus ainsi les plaintes de sa belle-mère, vraie persécution qu’elle paie bien cher. Le roi lui promet toujours justice, mais sa belle-mère continue à faire ce qu’elle veut. « Si on ne veut pas me doner les sins sans milles frans ou me faire jouir comme je dois faire de sette maison que lon me permete de la louer omoins que mon argan ne soit pas perdu. Je say bien que que la proposition est asses extraordinere a une persone de ma calite mes en letat ou sont mes afaires je ne puis avoir sin san milles frans inutiles ». Elle supplie qu’on cesse de la persécuter : « Je croy partir de Paris bien avec le roy jen suis tres satisfaicte et des que je suis dehors on minsulte et on dit que cet par ses ordres. Je vous avoue que je suis trop sansible et que si je resistes plus a de tels deplesirs je seres plus sage ». Elle implore qu’on ait pitié delle...
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