Lot n° 521
Sélection Bibliorare

CATHERINE DE MEDICIS (1519-1589). L.A.S., Blois 12 octobre 1588, au duc de Savoie ; 1 page et demie in-fol., adresse (mouillure marginale).{CR}Longue lettre de conseils au duc de Savoie, son petit-fils par alliance, pour l’inciter à la bonne...

Estimation : 3000 - 4000
Adjudication : Invendu
Description
entente avec Henri III et avec Philippe II.{CR}[Charles-Emmanuel 1er le Grand (1562-1630) avait épousé la fille de Philippe II d’Espagne et d’Élisabeth de Valois, donc la petite-fille de Catherine. En 1588, il s’est emparé du marquisat de Saluces ; prenant prétexte des guerres de religion, et comme petit-fils de François Ier, il songeait à prétendre au trône de France.]{CR}« Mon fils je reseu vostre letre et veu cet que me dites que aves fet et encore que je veulx croyre que se souyt pour les aucasions que mescryves et que madytes vostre embasadeur syese que pour lamour que je vous porte et celuy que je porte a madame vostre mere [Marguerite de France, fille de François Ier] laquele estant honnoree et respectee que ayent aypouse ausy la ynfante que mest sy chere que je voldres que neusye pas sujet contre lhoste et veuls croyre que avant que avancer daventege aures tout remys entre les mayns des emyssaires du roy », assurant le duc « de amytye et gran ayse et temoynage de la bonne volonte quil vous porte que, cela vous aqueret grant blame et dymynutyon de vostre honneur et reputatyon come vostre mere je vous en parle ynsen lybrement et come cela qui seret enemye vous voyt tomber en etat que vous deves creyndre tomber » ; et le Roi serait « afebly ny de moyen ny de servyteurs ny damys pour navoyr aultent de moyen que james ayst heu les roys ses predyseseur de conserver et se rusantyr quant hon ly fayra chause que lon ne devet »… Elle le presse donc de reconnaître l’obligation qu’il a à l’égard du Roi d’Espagne ; elle lui en parle « aveques la lyberte que une grant mere doigt et peult avoyr aveques ses petyts fils et fille et qui ne desyre de le voyr perdre cet vostre bon heur et honneur de vous meyntenyr en la bonne grase de ces deus grans Roys et quant vous sere console au contrere ceuls qui vous le conseleront seront cause de vostre perte et totale ruyne adyeu que me croyes car se sera vostre byen »…
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