Lot n° 508

Paul VALÉRY (1871-1945). L.A.S., Châteauneuf-les-bains 11 août 1923, à Paul Souday ; 4 pages in-8, enveloppe.{CR}En vacances dans le Puy de Dôme, « trou torride et sulfureux », il a reçu la nouvelle de sa nomination (dans la Légion...

Estimation : 250 - 300
Adjudication : 1 040 €
Description
d’honneur), et ce matin « l’imprimé signé de Bérard et annoté par vous, qui me pârait une assez jolie pièce pour Charavay ». Le facteur croule sous les lettres de félicitation. Valéry médite, au sujet de Pascal, « sur notre petite polémique avec Strowski », s’émerveillant du « pavé que l’ours Str. balance sur le crâne de Pascal – et du dédain avec lequel un professeur de rhétorique prononce le mot rhétorique ». Il n’a pas le courage de répondre, il fait trop chaud : « Je cuis – donc, je ne pense pas »… Il admire le courage de Souday dans ses chroniques où il oppose le sentiment de l’art aux niaiseries intellectuelles en vogue : « Ces gens dont je vous parle ne veulent pas que Pascal ait été (malheureusement) un assez petit esprit gouvernant une vaste et forte intelligence. Il est le contraire d’un philosophe. Il maudit la curiosité et les grandes vues. Il voit supérieurement ce que voit n’importe qui, il écrit supérieurement ce que tout le monde a écrit avant lui […] J’aime mieux les Léonard et les Descartes, mon cher Souday, ceux-là sont vraiment grands »…
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