Lot n° 445
Sélection Bibliorare

Francis JAMMES (1868-1938). Manuscrit autographe, [L’Auberge sur la route] ; 47 feuillets petit in-4 (22 x 16 cm), suivis du texte dactylographié, puis du texte imprimé, le tout relié en un volume petit in-4 en plein maroquin rouge avec décor...

Estimation : 1500 - 2000
Adjudication : 1 950 €
Description
sur le premier plat se poursuivant sur le second d’une triple rangée de fleurs dessinées par des filets dorés ou à froid avec pointillés dorés et incrustations de maroquin vert pour les pétales, sur un semis de pointillés dorés, titre en lettres dorées sur le premier plat, dos lisse ; large cadre intérieur de maroquin rouge, listel de maroquin bleu avec pointillés dorés, doublures et gardes de soie brochée blanche à décor floral, contregardes de papier peint et verni à décor floral ; étui décoré du même papier (M. Oudard).{CR}Manuscrit de travail de ce récit.{CR}L’Auberge sur la route a été recueillie dans Feuilles dans le vent (Mercure de France, 1913), où elle est dédiée à Teodor de Wyzewa. De Feuilles dans le vent, le meilleur exégète de F. Jammes, Robert Mallet, écrit : « Il aurait pu être dédié à Saint François d’Assise, tant l’emplissent la charité et la simplicité du Poverello ». Il ajoute que L’Auberge sur la route présente un vagabond « plus heureux de son libre dénuement que des richesses qui captivent ».{CR}Beau manuscrit de travail, avec de nombreuses ratures et corrections. La première page porte le titre primitif rayé : « Manuscrit trouvé [au fond d’une musette rayé] sous une paillasse », puis Un pauvre (un autre titre, au début du récit, avait été Un pauvre poète) ; suit le texte de présentation : « Les pages qui suivent sont d’un mendiant qui vint s’échouer deux fois à l’Hospice d’Orthez. Il commença de les écrire pendant son dernier séjour et la mort les a interrompues. Elles relatent ses aventures à partir de sa première sortie de l’Hospice. Ces mémoires, tracés au crayon, s’effacent comme des empreintes de pas sur la poussière d’un beau jour ». En regard de la première page du récit, Jammes a noté au crayon : « né en 43 / A 65 ans / ruiné entre 25 et 30 ».{CR}Très jolie reliure au décor bucolique et d’une exécution raffinée.
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