Lot n° 366

Louis-Ferdinand CÉLINE. Manuscrit autographe signé, Voyou Paul Brave Virginie, Ballet-mime, [1936 ?] ; titre et 57 feuillets in-4 (27 x 21 cm) montés sur des feuillets de Papier vélin d’Arches, le tout relié en un volume in-fol. maroquin...

Estimation : 12000 - 15000
Adjudication : Invendu
Description
fauve estampé d’une forme elliptique, et décoré sur le plat sup. de 6 pièces de box de couleurs avec nom de l’auteur et titre en lettres dorées, doublures et gardes de nubuk fauve, chemise, étui bordé (N. Berjon).{CR}Manuscrit de premier jet et de travail de ce livret de ballet.{CR}Le manuscrit, à l’encre bleu nuit au recto des feuillets, est précédé d’une page de titre, signée « LF Celine » ; il est paginé 1 à 54 avec 3 feuillets bis (2, 21, 29) ; il présente de nombreuses ratures et corrections.{CR}Il se compose de 3 tableaux, chacun précédé d’un « petit prologue ».{CR}D’abord publié en 1937, avec deux autres arguments de ballets, dans Bagatelles pour un massacre (pages 30-40 de l’édition originale), ce ballet sera repris en 1959 dans Ballets sans musique, sans personne, sans rien, édition illustrée par Éliane Bonabel, chez Gallimard. Sous-titré « Ballet-mime », cet argument a vraisemblablement été écrit par Céline durant l’année 1936, espérant que son ballet serait joué durant l’Exposition universelle de 1937. Malheureusement pour lui, son ballet (comme les autres) sera refusé et ne sera pas porté à la scène. Cet échec affectera Céline, qui tenait à ses ballets par amour de la danse : « J’aime toujours les danseuses. Je n’aime même que cela. Tout le reste m’est horrible », affirmait-il (7 février 1935).{CR}Voyou Paul Brave Virginie reprend les personnages du roman de Bernardin de Saint-Pierre. L’action se situe à l’époque romantique. Paul et Virginie, naufragés sur une île, sont ramenés à la vie grâce au breuvage d’une sorcière qui possède des vertus ensorcelantes. Paul abuse de ce philtre et se métamorphose en « voyou ». Le deuxième tableau se situe dans le salon de Tante Odile au Havre en juin 1830, rassemblant Mirella, cousine de Virginie, et le sémillant Oscar, ainsi que le chien Piram. Un messager vient annoncer le retour de Paul et Virginie ; tout le monde s’envole vers le port. Le troisième tableau se situe sur le port, envahi par la foule. Des danses se succèdent. Paul se retrouve dans les bras de Mirella. N’en pouvant plus, Virginie avale le flacon rempli du philtre de la sorcière. Paul, la voyant s’abandonner à la danse, se rapproche d’elle. Mirella, pleine de jalousie et de haine, tue Virginie d’un coup de pistolet. La foule se disperse et le corps de Virginie est oublié. Seul Piram, le chien, vient se coucher près d’elle...{CR}On a monté en tête et en fin du volume 2 photographies de Céline.
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