Lot n° 349

Louis-Ferdinand CÉLINE. L.A.S. « Dest », [7 août 1914], à ses parents ; 4 pages petit in-8 sur un bifeuillet arraché d’un carnet (le début manque peut-être).{CR}Au début de la guerre.{CR}« Notre Lt Colonel a été évaqué pour...

Estimation : 1000 - 1200
Adjudication : 1 235 €
Description
varices. Je crois qu’il se bombera d’avancement. On a grande confiance en le gl Joffre il a l’air en tout cas de prendre ses précautions. Nous couchons tous dans la même grange. Les distances existantes entre officiers et la troupe sont joliment rétrécies elles n’existent même plus du tout. Tout le monde a la gamelle Colonel compris seules subsistent quelques œufs car les poules pondent toujours même en cas de guerre mais la ruée est telle que lorsqu’elles commencent à chanter pour annoncer l’événement 50 poilus se précipitent pour le gober. Je voudrais que ce soit fini avant l’hiver si nous sommes encore vivant car seulement alors ce sera très dur, ils ont du prendre quelque chose en 70. […] Il y a un service d’ambulance supérieurement organisé d’ailleurs je présume que d’ici peu il aura du travail […] On ampute paraît-il rarement, mais les Allemands ont employés déjà la balle dum-dum qui ravage sans recours. Espérons que nous ne tomberons pas dessus, car je ne reverrai pas la rue de la Paix ce qui m’affligerait par dessus tout »…{CR}On joint une petite L.A.S. au crayon sur carte de Correspondance des Armées de la République (1 p. obl. in-12, adresse au dos), [3 août 1914], à ses parents : « Après quelques jours de fatigues écrasantes prenons un peu de repos, suis sain et sauf mais épuisé peu de pertes. Nous dirigeons vers une direction totalement opposée probablement ce soir »…{CR}Lettres (Pléiade), 14-7 et 14-4.
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