Lot n° 73

Marie BONAPARTE (1882-1962). 9 L.A.S. (une incomplète du début), Saint-Cloud 1924-1925, au critique et écrivain Nicolas Ségur ; 28 pages in-8 ou in-12 à son chiffre couronné (la plupart deuil).{CR}1924. 3 octobre. Remerciements pour son...

Estimation : 1000 - 1200
Adjudication : Invendu
Description
article dans la Revue Mondiale sur « mon modeste livre Le Printemps sur mon jardin » dont il a parlé « de manière si poétique et pénétrante que mes visions m’en ont semblé embellies. Ne viendrez-vous pas un jour jusqu’à ce jardin ? Le printemps n’est plus, mais l’automne commence à dorer les feuilles, et j’aimerais, sous ces doux ombrages, causer avec vous »… – 18 octobre. Sur les livres de Ségur, louant « les pages fortes et subtiles où vous dissertez de l’amour, ce levier de toutes les forces ! » Elle a aimé ses trois romans, a été ravie par la justesse de sa peinture de la femme, et par le charme mélancolique de Mr Renan, mais a une préférence pour Une île d’amour « avec sa fantaisie légère et écumeuse recouvrant de philosophiques paradoxes et d’éternelles vérités »… Son ami le Dr Laforgue, « qui se rattache à l’école de Freud », a été enthousiasmé par une citation de Renan ; il prépare un ouvrage « qui a trait aux névroses et à la psychanalyse » …{CR}1925. 3 mars. Elle a lu ses Conservations avec Anatole France, ou les Mélancolies de l’intelligence, et souhaiterait en causer avec lui : « Nous reparlerons de ces mélancolies que vous savez si bien évoquer, et qui s’élevant à des régions toujours plus hautes, font de votre dernier livre comme la montée d’une cime enneigée »… – 12 mars. Elle s’attriste de son brusque départ qui interrompt leurs causeries… – 25 mai. Invitation à déjeuner à Saint-Cloud avec des amis proches. – 15 juin. Elle lui renvoie « le charmant conte que vous m’avez prêté et qui m’a fort plu ! » Elle espère bientôt lire d’autres œuvres… – 8 octobre. Elle l’invite à déjeuner, bien que la brume « enveloppe les feuillages, et une grande fatigue, après mes chagrins de cette année, me retient à la maison. Mais si vous ne craignez pas de ne voir les arbres qu’à travers la vitre, et leur amie qu’étendue sur un divan, je serai heureuse de vous accueillir »… Etc.
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