Lot n° 51

Carlos SCHWABE (1866-1926). 5 L.A.S., Barbizon [vers 1895-1896], à Jérôme Doucet ; 16 pages in-8.{CR}Mercredi. N’ayant pu trouver de quoi emballer les encadrements qu’il devait lui envoyer, voilà Doucet « obligé de venir casser la croûte...

Estimation : 1500 - 2000
Adjudication : Invendu
Description
avec nous plus tôt que prévu »… – Samedi. Il a expédié une caisse avec 4 encadrements. « Je veux absolument 30 épreuves de chacun de ces encadrements car ils sont très beaux et comme vous les avez pour presque rien », il espère qu’il lui accordera cette légitime demande : « 80 sur japon et 10 sur Watmann ». Il remercie Doucet pour son délicieux papier bien qu’il ait été surpris de ne pas y trouver « les épreuves de la première de mes planches ». Il ne faut pour rien au monde consentir « à la diminution de ces quatre encadrements, car je veux absolument que la décoration déborde sur la marge ». Il l’avertit que s’il lui apporte d’autres dessins de ce genre à faire, il refusera catégoriquement : « c’est trop dur à faire – il m’a fallu me casser le crâne pendant des journées avant de pouvoir me mettre à dessiner »… – Mercredi. Deux dessins sont abîmés : « Le pot au feu et Les Dents. […] Ce sont de petites taches brun pâle qui n’abîment pas la pureté du trait, mais qui abimeront complètement l’aquarelle ». Il faut les confier à un spécialiste. Il prie Doucet de lui envoyer la petite somme convenue, car il a 400 à 600 francs de retard. Il va écrire « quelques notes sur moi et je vous enverrai en même temps deux articles parus sur moi cette année »… – Dimanche. Il est très pressé pour le Champ de Mars, « et immédiatement après avoir livré, je dois me mettre à une série pour des amateurs de Lyon : donc beaucoup de besogne sur l’établit »… – Lundi. Il aimerait pouvoir enfin toucher la petite somme, qui a plus d’un mois de retard. De plus, il n’est pas content, car deux dessins lui sont revenus couverts de petites taches. « Dans votre intérêt, je dois vous dire que si je suis obligé d’aquareller là-dessus, ces dessins perdront la moitié de leur valeur. Souvenez-vous que plus tard, vous pourrez vendre ces pages à un très haut prix – je dis bien très haut : Holbein et Dürer sont les seuls ayant pu faire des décorations aussi belles (cela sans faveur). Donc, arrangez-vous avec le graveur, mais j’en suis dégoûté de ce manque d’attention »…
Partager