Lot n° 120

KESSEL (Joseph). Le sloughi de Bachir. Manuscrit autographe, non signé, non daté (1955). 43 feuillets recto (env. 13 x 21 cm), certains avec corrections au verso ; en guise de couverture, un carton frappé des initiales GB à froid avec titre...

Estimation : 8 000,00 - 10 000,00 €
Adjudication : Invendu
Description
manuscrit, et un f. blanc in fine. Trace de trombone rouillé aux premiers et derniers feuillets, avec petits trous et manque de quelques lettre au dernier feuillet ; mouillure latérale à certains feuillets. Manuscrit complet, de premier jet, avec de nombreuses ratures et corrections. Ce texte, peu connu, est un chapitre supplémentaire au recueil "Au grand Socco" ; le titre écrit sur le premier feuillet "Manuscrit petit âne blanc, Sloughi bachir" fait le lien avec ce premier ouvrage. "Venu on ne savait d'où, un animal étrange avait percé, en quelques bonds d'une vitesse et d'une force étonnante, le fourmillement du Grand Socco, pour se placer devant Bachir. Cet animal avait la maigreur, le profil et la détente des sloughis, mais il était beaucoup plus grand et plus haut que la plupart des chiens du désert et il portait un pelage rayé comme celui des tigres." (f. 9). Publié en feuilletons à partir de l'été 1951, puis chez Gallimard, en juin 1952, "Au grand Socco" réunissait 7 histoires racontées à la foule par un petit bossu, le jeune Bachir, sur la place du Grand Socco à Tanger. Ce nouveau et ultime volet des aventures du jeune conteur parut tout d'abord dans une version très abrégée dans 2 numéros du magazine "Elle", les 2 et 9 mai 1955, sous le titre "Le Sourire de l'amour" ; il fut ensuite intégré en 1974 aux Œuvres complètes, tome XV (Rombaldi), à la suite d' "Au grand Socco", dans une version défectueuse établie d'après un tapuscrit donnant une lecture parfois approximative du texte. "Les dernières aventures de Bachir s'y partagent entre l'apparition d'un lévrier sauvage (le sloughi) et la maladie de la petite Aïcha que, n'ayant d'attention que pour les nouveaux lieux et les personnages qu'il rencontre dans le grand Sud marocain, le jeune conteur laisse presque mourir dans le désert [avant de la sauver]." (Pléiade, II, p.1648). La version donnée par ce manuscrit ne fut publiée qu'en 2020 (Œuvres de Kessel, Pléiade, II, pp. 199-225).
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