Lot n° 152

Gabriel de MINUT. De la Beaute, Discours divers. Pris sur deux fort belles façons de parler, …

Estimation : 6 000 - 8 000 EUR
Description
Gabriel de MINUT. De la Beaute, Discours divers. Pris sur deux fort belles façons de parler, desquelles l’Hebrieu & le Grec usēt,… voulans signifier que ce qui est naturellement beau, est aussi naturellement bon. Avec la Paule-Graphie, ou description des beautez d’une Dame Tholosaine, nommee la Belle Paule. In-8, maroquin bleu nuit, triple filet doré, dos à 5 nerfs joliment orné, doublure de maroquin citron avec dentelle dorée en encadrement, doubles gardes, tranches dorées sur marbrure ( Cuzin). Baudrier, IV-157 // Brunet, III-1737 // Cioranescu, 15108 // Rothschild, II-1838. 282-(3f. blancs manquant ici) / a-s8 / 93 x 163 mm. Édition originale de ce traité sur la beauté, contenant notamment l’éloge de toutes les parties du corps de La Belle Paule. Gabriel de Minut naquit à Toulouse vers 1520. Homme d’une grande érudition et de beaucoup d’esprit, il s’adonna avec ardeur à l’étude et fut docteur en droit, devint maître des requêtes de Catherine de Médicis, puis fut nommé sénéchal de Rouergue. Il mourut en 1587, laissant inédit son De la beauté que sa sœur Charlotte de Minut, abbesse du couvent Sainte-Claire de Toulouse, se chargea de faire publier la même année. Cet ouvrage est un curieux traité rempli de curieuses et amusantes recherches (Larousse), mélange de considérations abstraites et d’exemples, souvent fort singuliers (Picot). Il renferme surtout, à la fin, la Paule-Graphie, éloge de Paule de Viguier, dame de Toulouse si belle qu’elle ne pouvait se montrer dans les rues… sans risquer de provoquer une émeute. L’auteur y chante longuement, partie du corps après partie du corps, les beautés de la dame, tant celles que l’on peut voir que d’autres que l’on ne peut que soupçonner, bien qu’il s’en défende malicieusement: quant aux autres, qui sont hors de nostre veuë, ce sont lettres closes à nous, & lettres patentes à son mari tout seulement…Cette réserve n’est cependant que de façade, et Minut n’excepte, dans sa louange, aucune partie du corps de la Belle Paule. Il semble, sans que l’on en soit certain, que l’édition ne fut pas du goût de la muse ni de son mari et que la plus grande partie des exemplaires furent détruits à leur demande. Très bel exemplaire. Provenance: François-Gustave Guyot de Villeneuve (II, 26-31 mars 1901, n° 1106), Henri Bordes (1911, n° 72) et Édouard Moura (ex-libris, 3-8 décembre 1923, n° 870).
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