Lot n° 29

[Jean de CLAUSO]. La complainte de france. Lacteur. Loyaulx frãcoys : faictes vostre devoir… …

Estimation : 2 000 - 3 000 EUR
Description
[Jean de CLAUSO]. La complainte de france. Lacteur. Loyaulx frãcoys : faictes vostre devoir… Plaquette in-4, maroquin bleu, filet doré sur les plats, dos lisse avec le titre en long, dentelle intérieure, tranches dorées ( Lloyd, Wallis & Lloyd). Baudrier, X-309 // Bechtel, 161/C-461 // Brunet, II-90-196 // Cioranescu, 6696 // Fairfax Murray 96 // USTC, 79163. (12f.) / A-C4 / 34 ou 35 lignes, car. goth. / 135 x 188 mm. Édition très rare de cette pièce en vers à l’intention des enfants de François Ier qui furent livrés en otages aux Espagnols, en 1526, en garantie du traité de Madrid. Après le désastre de Pavie en 1525, François Ier fut emmené captif à Madrid où, pour obtenir la liberté, il signa le traité du même nom par lequel il renonçait à la suzeraineté sur la Flandre et l’Artois et cédait entièrement le duché de Bourgogne, la vicomté d’Auxerre, le Charolais,… soit un quart de la France. Ses fils servirent de gage au respect de ce traité. Le nom de l’auteur, Jean de Clauso, se devine en plusieurs endroits, d’abord dans la gravure qui orne le titre où ses initiales sont inscrites sur le flanc d’un bureau, ensuite les mêmes initiales J.D.C. dans la dédicace à la mère du roi, Louise de Savoie qui assura la régence, et enfin au dernier feuillet dans un acrostiche où son nom apparaît en entier. Cet auteur semble n’avoir publié que ce petit opuscule. Le premier feuillet est illustré d’un beau bois gravé qui est reproduit par Baudrier pour l’édition lyonnaise: dans sa bibliothèque, l’auteur assis à sa table s’adresse à la France, placée debout devant lui. Cette dernière porte une robe semée de lys et est entourée d’une bannière où l’on peut lire l’inscription latine Audite obsecro universi populi et videte dolorem meum tremorum primo que l’on peut traduire par Écoutez, j’en supplie tout le peuple, et voyez ma douleur et mon tremblement. Bechtel signale une édition publiée à Toulouse qui correspond à la nôtre. Il donne un autre exemplaire à la BnF qui ne contient que 8 feuillets mais qui, après vérification, est incomplet du cahier B. Pour notre part, nous n’avons trouvé aucun autre exemplaire et Fairfax Murray, à qui cet exemplaire a appartenu, pensait qu’il était sans doute unique. L’USTC ne recense qu’un exemplaire en mains privées. Premier feuillet sali avec restaurations angulaires, taches à plusieurs feuillets avec fantômes d'écriture manuscrite ancienne. Provenance: Fairfax Murray (étiquette, n° 96) et ex-libris ancien à l’encre sur le titre AEgidii Giannini.
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