Une colonne de 16 lignes, interligne 6 mm. Grandes lettrines: 28 × 14 mm; petites lettrines: 11 × 7 mm. Corps de texte. Surface d'écriture: 95 × 65 mm; marge sup. 38 mm; inf. 85 mm; int. 27 mm; ext.: 22 mm. Une colonne de 15 lignes, interligne 6 mm. Grandes lettrines: 30 × 27 mm; lettrines moyennes 26 × 20 mm à 17 × 14 mm; petites lettrines: 15 × 5 mm. Reliure cuir de Russie havane XIXe s., dos à 3 faux-nerfs larges saillants, titre et date dorés, caissons ornés à froid et bordés de roulettes et filets dorés, plats décorés de cadres multiples composés de roulettes et filets à froid et dorés, losange au centre, roulette rotée aux coupes, doublure et gardes de maroquin vert, tranches anciennement dorées et peintes de motifs floraux en deux tons (légers frottements, déboîtée).
PROVENANCE L'hypothèse d'un commanditaire de sexe féminin, suggérée par la présence d'une femme en prières devant la Vierge à l'Enfant (f. 149r), est appuyée par l'ajout du nom de sainte Catherine, à la date du 25 novembre, par une main différente de celle du copiste. Calendrier (f. 1r-12v) Le calendrier, en français, se rapporte à l'usage de Rouen. On y trouve notamment mention de saint Sever (1er février) et sainte Austreberte (10 février), tous deux commémorés dans un bréviaire rouennais du XVe siècle (Leroq. B. 539); saint Vigor (5 mars), évêque de Bayeux de 511 à 538; saint Valery (1er avril), évêque de Rouen, attesté dans plusieurs manuscrits rouennais du XVe siècle; saint Méen (15 avril) fondateur de l'abbaye éponyme en Ille-et-Vilaine; saint Vaast (16 avril et 16 juillet), auquel une dizaine d'églises sont dédiées dans la Somme; la translation des reliques de saint Ursin (12 juin), fêtée aux diocèses de Rouen, Lisieux et Sées (Leroq. B.539, Lat. 1323, B.631, Lat. 1334); saint Maclou (15 juillet); saint Vivien (28 août), fêté le 26 dans un manuscrit du diocèse de Rouen au XVe s. (Lat. 1334); saint Mellon, évêque de Rouen (21 octobre); saint Maclou (15 novembre et 10 juillet), attesté dans plusieurs bréviaires des diocèses de Bayeux, Coutances, Troarn, Lisieux et Sées au XVe siècle (Leroq. B.572, B.469, Lat. 1323, Leroq. B.620, B.571, B.544, B.545, B.661); et saint Ursin (30 décembre), fêté dans une série de bréviaires et de missels à l'usage de Rouen et Bayeux (Leroq. B.539, B.572, B.571, M.725, M.724, Lat. 1334). Contenu Séquences des quatre Évangiles (f. 13r-18v): Jn 1, 1-14 (f. 13r- 15r); Lc 1, 27-38 (f. 15r-16r); Mt 2, 1-12 (f. 16r-17v); Mc 16, 14-20 (f. 17v-18v). Oraisons à la Vierge (f. 18v-25v): « Obsecro te » (f. 18v-21v); « O Intemerata » (f. 21v-25v). Heures de la Vierge (27r-78v) [les rubriques indiquant l'office suivant figurent généralement à la suite des prières de l'office précédent; on est ainsi assuré de ce que le volume est complet, ce que l'ordre des feuillets confirme]: matines (f. 27r-37v); laudes (f. 38r-51v), que termine une série d'antiennes et de prières au Saint-Esprit, à saint Michel, saint Jean Baptiste, saint Laurent, saint Nicolas, sainte Catherine, sainte Marguerite, pour la paix [f. 52 vierge]; prime (f. 53r-58r); tierce (f. 58v-61v); sexte (f. 62r- 64v); none (f. 65r-67v); vêpres (f. 68r-73v); complies (f. 74r-78v). Psaumes pénitentiels (f. 79r-91v), suivis des litanies des saints (f. 91v-95v) où l'on retrouve saint Mellon de Rouen (f. 93r) et saint Maclou (f. 93v) [f. 96 vierge]. Heures abrégées de la Croix (f. 97r-100r): matines (f. 97r-98r); prime (f. 98r-v); tierce (f. 98v); sexte (f. 98v-99r); none (f. 99r); vêpres (f. 99r-v); complies (f. 99v-100r). Heures abrégées du Saint-Esprit (f. 100v-103v): matines et laudes (f. 100v-101v); tierce et sexte (f. 101v-102r); none (f. 102r-v); vêpres (f. 102v-103v) [f. 104 vierge]. Heures des défunts (f. 105r-147v) [dans cette section, le texte est dépourvu des rubriques séparant les offices]; [f. 148 vierge].
Le volume s'achève sur deux prières en français. La première (f. 149r-154v), dédiée à la Vierge, suit le texte des Quinze joies Notre Dame, dont les versets alternent avec l'Ave Maria. La seconde (f. 154v-162v) est une oraison dévote adressée au Christ, alternant avec le Pater noster. Le succès de ces oraisons dans les dernières décennies du XVe siècle repose largement sur l'essor des confréries du Rosaire et à la diffusion du Livre et ordonnance de la dévote confrérie du Psaultier de la glorieuse Vierge Marie. Le succès particulier rencontré par ces textes en Bretagne, terre d'origine du dominicain Alain de la Roche qui encouragea cette dévotion, ne surprend pas au vu de l'origine de notre manuscrit. Décor Quatorze miniatures rythment les principales