Lot n° 254

ALEXANDRE II (1818 - 1881) Tsar de Russie L.A., S[aint]. P[etersbourg] 26 janvier/7 février 1868, …

Estimation : 800 - 1 000 EUR
Adjudication : 2 240 €
Description
ALEXANDRE II (1818 - 1881) Tsar de Russie L.A., S[aint]. P[etersbourg] 26 janvier/7 février 1868, à Catherine DOLGOROUKI (Katia); 8 pages in-8 remplies d'une petite écriture; en français, avec quelques lignes ou mots en russe. Longue lettre amoureuse et érotique à sa maîtresse Katia. La lettre est commencée à 9 h. ½ du matin; elle est continuée à plusieurs reprises dans la journée, et achevée à 11 h. ½ du soir. « Bonjour, mon Ange, je t'aime, je t'aime, je t'aime et suis heureux de t'aimer. J'ai très bien dormi grâce à toi et me suis réveillé sous la bonne impression de notre soirée d'hier et dans ce moment j'ai eu la joie d'avaler ta chère lettre. Oh ! merci, merci pour toutes tes bonnes paroles qui m'ont inondé de soleil. Je vois avec bonheur que j'ai su aussi t'en donner hier ». Il s'interrompt pour se remettre à ses besognes. Plus tard: « Mes pensées te suivent maintenant dans ta chambre de toilette, où j'aurais voulu remplacer ta femme de chambre. Je vois dans mon imagination tout ce qui m'appartient et ce que j'adore »... Qu'elle ne se tourmente pas des bêtises dites par Wittgenstein... « Quant à la bonne Louise, cela me fait plaisir qu'elle t'ait dit qu'elle ne doutait pas de moi et que je ne croirais jamais le mal qu'on aurait pu me dire »... Il attend avec impatience le moment de rencontrer Katia à la promenade... L'après-midi: « Nous devons avouer que nos rencontres nous ont réussi en plein aujourd'hui, et je sens que nous sommes plus fous que jamais l'un de l'autre [...] Je dois t'avouer aussi, cher adorable lutin que j'ai la rage de nos bingerles [leurs ébats érotiques] et demain coûte que coûte nous devons nous retrouver. Pardonnes moi d'être si déraisonable, mais tu n'as qu'à t'en prendre à toimeme, car c'est toi seule qui m'as rendu une telle ?? ????, comme si je n'avais que 20 ans. Oh ! mon Ange, je t'aime avec passion et ne peux plus vivre sans toi et je veux que tu saches que je suis heureux, heureux, heureux, de t'aimer et de me sentir aimé par l'Ange que Dieu m'a accordé pour le bonheur de ma vie. [...] Si nous pouvions nous retrouver dans ce moment ensemble, nous n'aurions pas pu y résister et aurions joui l'un de l'autre comme des fous. Hélas ! nous devrons patienter jusqu'à demain, mais aussi je m'imagine avec quelle rage ns ns précipiterons l'un sur l'autre »... Etc
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