Lot n° 186

TORRES BOLLO (Diego de) — La Nouvelle histoire du Pérou.

Estimation : 1500 - 2000 €
Adjudication : 3 500 €
Description
Paris, Catherine Niverd, 1604. In-8, vélin souple (Reliure de l'époque).Première édition française extrêmement rare de cet ouvrage sur le Pérou donné par le missionnaire jésuite espagnol Diego de Torres Bollo (1551-1638), fondateur des premières réductions jésuites d'Amérique latine.
Envoyé au Pérou en 1580, Diego de Torres Bollo fut successivement recteur des collèges de Cuzco, de Quito et de Potosí. De retour en Europe en 1600, il reçut trois ans plus tard la bénédiction du pape Clément VIII et du général de son ordre pour se lancer dans le projet de créations de réductions d'Indiens au Paraguay, qui se verraient protégés de l'esclavage et de la convoitise des colons espagnols et portugais en devenant vassaux autonomes de la Couronne espagnole, protégés par le droit, un droit garanti par les jésuites. Diego de Torres Bollo retourna en Amérique comme provincial du Chili, du Paraguay et du Tucumán et créa les premières réductions jésuites d'Amérique latine, qui furent un succès.
Sa relation a d'abord été publiée en italien par l'imprimeur romain Luigi Zannetti, un an avant cette édition française, traduite par Pierre Victor Palma Cayet (1525-1610), qui l'a fait précéder d'une double dédicace à Henri IV, en français, et à Marie de Médicis, en italien. Le financement de l'édition a été partagé entre Jean Richer et la veuve de Claude de Monstr'œil, Catherine Niverd, dont c'est la première publication.
De la bibliothèque du couvent des Augustins déchaussés de Paris, avec ex-libris manuscrit au titre (Ex catal. ff. discalc. Sti Augustini conventus parisiensis). La congrégation des augustins déchaux – communément dénommés « Petits-Pères » – est née en Espagne en 1592 et fut appelée à Paris en 1609, à l'initiative de Marguerite de Valois, mais chassée dès 1613. L'ordre mendiant revint dans la capitale quelques années plus tard et, en 1629, il obtint de Louis XIII qu'il se déclare fondateur de leur couvent parisien : la future basilique Notre-Dame-des-Victoires.
L'exemplaire a ensuite fait partie des collections de la Bibliothèque royale, avec cachet au titre et à la dernière page et une cote ancienne (annulée pour double) au contreplat supérieur.
Mouillure angulaire aux dix derniers feuillets, déchirure p. 27.
Sabin, n°96254 – Sommervogel, VIII, 133 – Arbour, n°19583.
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