Lot n° 157

CÉLINE (Louis-Ferdinand) — Voyage au bout de la nuit.

Estimation : 4000 - 5000 €
Adjudication : 10 000 €
Description
Paris, Denoël & Steele, 1932. In-12, maroquin bicolore anthracite et noir divisé dans la hauteur du champ par un double listel mosaïqué vert et bleu nuit, titre sur le premier plat en lettres argentées et bleues avec une inclusion en mosaïque de box bleu dans l'initiale, dos lisse muet, doublure et gardes de box vert, tranches dorées, couverture et dos, chemise et étui gainés de maroquin dans les mêmes teintes (D. Morcrette – J. Faki – Berthaux doreur).Édition originale du chef-d'œuvre de Céline.
Premier roman de Céline, le Voyage doit à son caractère exceptionnel, aussi violent que savoureux, un succès qui n'a jamais été démenti depuis 90 ans. Son usage novateur de l'argot et sa virulence acerbe divisèrent la critique lors de sa parution ; le roman manqua de deux voix le prix Goncourt mais reçut le prix Renaudot et fut immédiatement un grand succès de librairie. Du Voyage, Paul Nizan a écrit : « cet énorme roman est une œuvre considérable, d'une force et d'une ampleur à laquelle ne nous habituent pas les nains si bien frisés de la littérature bourgeoise. »
Exemplaire de premier tirage sur papier d'édition, bien complet du cahier d'annonces de l'éditeur.
Envoi autographe signé à Pierre Mac Orlan : À Pierre Mac Orlan, le père Elsa, notre maître à tous, ces pages soumises ! en bonne amitié, LF Céline.
Céline fait ici référence à La Cavalière Elsa, roman d'anticipation publié en 1921 par Mac Orlan dans lequel « les hordes bolcheviques, fanatisées par des penseurs juifs, déferlaient sur la France » (Éric Mazet, Bulletin célinien, n°185).
Magnifique exemplaire dans une très belle reliure mosaïquée et doublée, exécutée par Joachim Faki d'après la maquette de Daniel Morcrette.
De la bibliothèque Pierre Mac Orlan (1987, n°151, broché).
Il est enrichi d'une lettre autographe signée de Céline à Henri-Albert Mahé, le père du peintre Henri Mahé (s.d. 1 p. in-8) : « [...] Vous me voyez joliment content que tout ce drame se résume à une purge. Puisse-t-il en être ainsi de tous nos drames ! [...] Je vais tranquilliser Henri aussi. Et tout sera au mieux (s'il se peut). »
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