Lot n° 82

MISTRAL (Frédéric) — Mirèio.

Estimation : 1000 - 1200 €
Adjudication : 1 500 €
Description
Avignon, Roumanille, 1859. In-8, maroquin rouge, double filet à froid en encadrement, dos lisse orné de même, gardes de papier moiré rose, tranches mouchetées (Reliure de l'époque).Édition originale.
Ce poème épique en provençal, imprimée avec la traduction littérale en regard, fut acclamé dès sa parution comme le chef-d'œuvre du Félibrige, l'œuvre pour laquelle Mistral recevrait, en 1904, le Prix Nobel de littérature. Charles Gounod en fit un opéra lyrique en 1864.
Exemplaire de choix dans une reliure contemporaine en plein maroquin rouge exécutée probablement en Provence, avec l'étiquette de la librairie Marius Lebon, sise rue Canebière à Marseille, sur une garde.
On joint une belle lettre autographe signée de l'auteur à propos du succès de l'ouvrage, adressée de Maillane le 15 novembre 1859 à Mme Suzanne Asselin (4 pp. in-8). Mistral déplore l'insuccès de sa traductrice auprès des éditeurs londoniens, mais n'en est pas étonné. « Vous savez mon merveilleux succès à Paris, son étonnante rapidité, et le concert spontané de la critique. Eh ! bien, madame, quand, pauvre inconnu, je débarquai dans Babylone et que, même après plusieurs comptes-rendus, je voulus déposer quelques exemplaires de mon livre à la vitrine des libraires, je fus accueilli, de la plupart de ces messieurs, de la manière la plus désespérante. » Mistral cite les propos des libraires, qui, un mois plus tard, « assaillis de demandes, me cherchèrent, me découvrirent à mon cinquième étage, et m'offrirent d'être, non seulement mes dépositaires, mais encore mes éditeurs, et Charpentier six mois après publiait ma deuxième édition. » Bientôt, on sentira le besoin d'une traduction anglaise de Mirèio...
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