Lot n° 153

Paul-Jean TOULET (1867-1920). L.A.S. « pjean », [vers 1916], à sa « chère amie » [Mauricia Chaline] ; 3 pages et demie sur 3 cartes postales illustrées (vues d’Avignon), au crayon violet.{CR}Longue lettre de recommandations...

Estimation : 400  -  500 
Adjudication : Invendu
Description
matérielles à sa cousine Mauricia Chaline, alors qu’il est en convalescence et en cure à Avignon (Mauricia fut sa grande pourvoyeuse en alcool, tabac et laudanum, et l’aida souvent pécuniairement) : vérifier les boutons d’un costume ; faire attention à une œuvre d’art : « J’espère que tu tiens clos mon chien de Caran d’Ache. C’est quelque chose d’assez rare » ; ranger et enfermer dans l’armoire ou le cajibi la boîte contenant sa correspondance ainsi que sa « boîte japonaise à cravate et le petit coffret maroquin », etc. Il lui recommande surtout de bien tout fermer à clef, « puis mettre toutes les clefs, armoire, cajibi, etc. dans le tiroir à clefs, refermer le secrétaire, et en garder la clef par devers toi ». Il faut faire repeindre le cabinet de toilette et en « cirer le parquet, après l’avoir passé au brou de noix (Tu n’es pas obligée de le faire toi-même) », etc. Il s’est acheté deux pardessus « dont le propriétaire est au front », avec les 120 F avancés par le docteur qu’il demande de lui envoyer rapidement, « avec de l’argent de poche »… Il parle ensuite de sa future épouse Marie Vergon, qui a été invitée par le Docteur à venir passer ici 3 à 4 semaines : « Repas à la villa, et chambre dans une maison modeste mais comme il faut, chez une vieille mercière jadis placée dans une bonne famille ». Il lui a envoyé le prix du voyage en seconde, mais Marie hésite et il prie Mauricia d’insister et de la convaincre de venir le rejoindre : « Je voudrais qu’elle vienne un peu s’occuper de moi »… Au recto d’une des cartes, à l’encre, il a ajouté : « J’ai pris un froid à N.D. des Doms mais cela va mieux. Je continue à mépriser l’alcool. Mais j’ai des difficultés, depuis le voyage, à remettre le lauda dans ses justes limites. Tu vois que j’ai besoin d’une garde malade ».{CR}On joint une L.A.S., Guéthary 30 août 1918, condoléances à une dame qui vient de perdre son fils au combat ; – et 2 notes autographes (4 pages in-12 au crayon), conseils d’achats de livres et de lectures (A. de Noailles, Fromentin, Nerval, Maupassant, Schwob, Giraudoux, Laforgue, Jammes, etc.).
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