Lot n° 82

MARIETTE, Pierre-Jean Description des travaux qui ont précédé, accompagné et suivi la fonte en …

Estimation : 4 000 - 6 000 EUR
Adjudication : 8 594 €
Description
MARIETTE, Pierre-Jean Description des travaux qui ont précédé, accompagné et suivi la fonte en bronze d'un seul jet de la statue équestre de Louis XV, le Bien-aimé, dressé sur les Mémoires de M. Lempereur, ancien Échevin Paris, de l'Imprimerie de P. G. Le Mercier, 1768 [mais paru en 1772] UN MOMENT DE L'ART FRANÇAIS. ÉTONNANTE ALLIANCE DE L'ART ET DE LA TECHNIQUE AU TEMPS DES LUMIÈRES, POUR FAIRE L'ÉLOGE D'UN ROI, BIEN-AIMÉ EN 1748 MAIS DÉTESTÉ EN 1763 LORSQUE LA STATUE ÉQUESTRE FUT INSTALLÉE SUR LA PLACE LOUIS XV, AVANT D'ÊTRE RENVERSÉE SOUS LA RÉVOLUTION. EXEMPLAIRE DU DUC D'AIGUILLON, L'UNE DES PLUS GRANDES FORTUNES DE FRANCE, GOUVERNEUR DE BRETAGNE ET MINISTRE DE LOUIS XV DONT IL N'ÉTAIT POURTANT PAS L'AMI ÉDITION ORIGINALE In-folio (555 x 390 mm). Grande vignette sur la page de titre et une initiale toutes deux dessinées et gravées sur cuivre par Augustin de Saint-Aubin. Un grand bandeau dessiné par Hubert-François Gravelot et gravé sur cuivre par Saint-Aubin. Culs-de-lampe gravés sur bois. Avant-propos sur l'Art de fondre les métaux (9 pp.) COLLATION : (2) ff., X-166 pp. ILLUSTRATION : 59 planches gravées de Pierre Patte, dont 4 dépliantes, d'après des dessins de Mullard, dont la planche représentant la statue équestre exécutée par Prévost. RELIURE DE L'ÉPOQUE. Veau moucheté, décor doré, armes aux centre des plats, fleurette dans les angles, frise et roulette en encadrement, dos à nerfs orné, tranches dorées, témoins conservés. PROVENANCE : Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis, duc d'Aiguillon et pair de France (armes ; cf. OHR, IV, pl. 411), Secrétaire d'État aux Affaires étrangères -- comte Carlo Caissotti di Chiusano (1754-1831 ; supralibris doré placé au-dessus des armes Richelieu et ex-libris manuscrit à l'encre “Caissotti”). Militaire avant la Révolution, député du Piémont à Paris sous l'administration impériale, Caissoti di Chiusano fut un bibliophile célèbre dont la bibliothèque de 6676 ouvrages fut dispersée post mortem à prix marqués par un libraire de Turin -- sans doute : comte Giacomo Mellerio (1777-1847). Grande fortune et haut dignitaire de Lombardie, il possédait une bibliothèque de plus de 10.000 ouvrages -- par héritage : comte Ercole Cavazzi della Somaglia (1806-1857 ; ex-libris armorié et gravé, collé au contreplat, avec la devise Meminisse iuvat), fils de la sœur du comte Giacomo Mellerio Un petit pli dans l'angle inférieur droit de la page de titre, quelques feuillets très légèrement brunis. Anciennes restaurations au dos et sur le plat supérieur Cet ouvrage monumental raconte par le texte et par l'image l'histoire de la création de la statue équestre de Louis XV, commandée au sculpteur Edme Bouchardon (1698-1762) par la ville de Paris en 1748. Elle voulait honorer le souverain pour la paix d'Aix-la-Chapelle qui mettait fin à la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748). Véritable prouesse technique, cette statue fut érigée sur l'actuelle place de la Concorde et détruite à la Révolution comme la plupart des effigies royales. À la mort de Bouchardon en 1762, la statue fut achevée par Jean-Baptiste Pigalle. Elle fut, au XVIIIe siècle français, l'œuvre d'art la plus visible (puisqu'érigée sur la place Louis XV), la plus chère (elle couta près de deux millions de livres) et celle qui nécessita les plus grands efforts pour sa réalisation puisqu'elle prit plus de vingt ans. Bouchardon lui consacra les quatorze dernières années de sa vie préparant chaque étape de sa réalisation : plus de quatre cents dessins dus à sa plume en attestent le soin. Il reçut pour ce faire la somme énorme de 260.000 livres et un appartement situé près de l'atelier de fabrication. Pierre-Jean Mariette, très proche ami de Bouchardon, était une figure centrale du marché de l'art parisien. Son texte avait pour ambition de démontrer aux générations à venir les immenses progrès réalisés dans l'art de la sculpture. Chaque détail du processus, de la construction de l'atelier “à l'extrémité du Faubourg du Roule” jusqu'à l'érection place de la Concorde, du type de bois au type de pierre, est décrit par le texte ou par de nombreuses illustrations dont la ressemblance avec celles de l'Encyclopédie frappe l'esprit. Ces différentes étapes et détails ont pu être récemment illustrés par un film étonnant posté sur youtube intitulé Casting a monument to Louis XV (https://www.youtube.com/watch?v=RqGPeR9mQp4) qui servit d'accompagnement destiné aux enfants pour les expositions du Louvre comme à celle du Getty. Sans doute reste-t-il aux adultes la joie d'acquérir un remarquable exemplaire de ce moment de l'art français. BIBLIOGRAPHIE : Brunet, III, col. 1429 -- Cohen-de Ricci 684, ne cite de cet ouvrage qu'un seul exemplaire notable, celui en maroquin rouge aux armes du Prince de Condé -- Cicognara, II, 3524 -- V. Kobi, “Écrire l'œuvre d'art. La statue équestre de Louis XV selon Pierre-Je
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