Lot n° 15

[BOURBON (Louis-Auguste de)] — Le Cuisinier gascon. Nouvelle édition. Amsterdam [Paris],

Estimation : 600 - 800 €
Adjudication : 2 375 €
Description
1747. In-12, veau marbré, dos lisse orné, tranches rouges (Reliure de l'époque).Deuxième édition, enrichie de la Lettre du Patissier anglois par le fils d'un ambassadeur de Constantinople, Desalleurs l'aîné.
Celui-ci raille avec esprit l'Avertissement placé en tête des Dons de Comus et en particulier « les cuisiniers savants qui prétendent régler la cuisine comme les autres sciences » (Oberlé). L'Avis au lecteur signale : « On trouvera ici un choix judicieux de mets les plus exquis, avec la manière détaillée de les apprêter. L'Auteur des Dons de Comus est sçavant : le Patissier Anglois a de l'esprit : je ne me pique que de goût. »
Selon la tradition, ce livre est sorti de la plume même de ce prince. Petit-fils de Louis XIV et de Madame de Montespan, Louis-Auguste de Bourbon, a exercé ses talents de cuisinier à la table du roi Louis XV ; il serait l'introducteur de la cuisine gasconne dans la littérature culinaire.
Le Cuisinier gascon donne deux cent dix-sept recettes dont certaines sont « désignées sous des noms pittoresques » (Vicaire), tels les Bignets bachiques, les Yeux de veau farcis au gratin, le Poulet en Chauve-Souris, le Veau en crotte d'âne roulé à la Neuteau, etc.
L'auteur accorde une place à la cuisine transalpine : Pâté de lazagne à l'huile, rafiolis, nioc, macaroni au lait, choux à la romaine, veau à la piémontoise, truffes à l'italienne, pâté de macaronis, poulpette, tourte de fraise de veau…
Note manuscrite de l'époque sur la premiere page du Patissier anglois : « la bonne chère énerve et la simplicité dans les repas fortifie ».
Restaurations à la reliure, brunissures angulaires aux premiers et derniers feuillets.
Vicaire, 234.
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