Lot n° 540

[Vènerie] Recueils des chasses de l'équipage du Duc de Berry. 1816-1817. Manuscrit aux armes du Duc d'Angoulême. Précieux manuscrits, soigneusement calligraphiés, offerts par le duc de Berry à son frère, le duc d’Angoulême, qui les fit relier à ses armes.

Estimation : 15 000 – 20 000 EUR
Adjudication : 43 180 EUR
Description

Description

[Vènerie]

Recueil des chasses faites par l’équipage de S.A. Royale Monseigneur le Duc de Berri pendant l’année 1816.

[Et :]

Recueil des chasses faites par l’équipage de S.A. Royale Monseigneur le duc de Berri pendant l’année 1817. 

Manuscrits. 2 volumes in-8 (185 x 147 mm). Maroquin rouge à long grain, filets et roulettes dorés en encadrement, dont une fleurdelisée, armes dorées, dos lisse orné de fers dorés, roulette intérieure, doublure et gardes de tabis bleu, tranches dorées (Terzuolo, "papier du roi", avec son étiquette contrecollée au verso du premier feuillet de garde).

Les chasses du Duc de Berry.

Précieux manuscrits, soigneusement calligraphiés, offerts par le duc de Berry à son frère, le duc d’Angoulême, qui les fit relier à ses armes.

Collation : ─ 1816 : un feuillet blanc, un titre, 42 feuillets non chiffrés (au recto seulement) et 2 feuillets blancs. ─ 1817 : un feuillet blanc, un titre, 10 feuillets non chiffrés, un feuillet blanc, 46 feuillets non chiffrés, un feuillet blanc, un titre (Équipage du sanglier), 10 feuillets non chiffrés et 3 feuillets blancs.

À l’image de tous les Bourbons, le Duc de Berry est un veneur invétéré comme en témoignent ces deux recueils. Le premier, datant de l’année de son mariage avec Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, relate 31 journées de chasse (du 1er avril au 27 décembre 1816). On note la présence de la Duchesse de Berry à onze d’entre elles ─ dont celle du 21 juin, soit quatre jours seulement après leur mariage ─ et celle du Duc d’Angoulême à huit.

La date, le lieu de rendez-vous et la mention de la présence du duc de Berry, ou de l’un de ses proches ou invités, sont accompagnés de quelques lignes sur le déroulé de la journée. Aubry [ici orthographié Obry], premier piqueur du duc, est à de nombreuses reprises mentionné. Chateaubriand consacra quelques lignes à ce fidèle serviteur, "souvent loué, souvent grondé selon la fortune de la chasse" (Mémoires, lettres et pièces authentiques touchant la vie et la mort du duc de Berry (Paris, Lenormant, 1820, p. 194).

Le second recueil couvre l’année 1817 (du 2 janvier au 23 décembre). Les derniers feuillets sont consacrés au vautrait. Chaque recueil se termine par une récapitulation des daims pris et la liste des "Noms des personnes qui ont pris l’habit de S.A.R. Mgr le duc de Berri". 

L’équipage, qui courre essentiellement le daim, découplait dans les forêts des "petits environs de Paris" (bois de Meudon, Vincennes, Bondy, Fosse-Repose, Butard, etc.) ainsi qu’en forêts de Saint-Germain, Compiègne et Chantilly. La tenue était vert-bouteille à col et parements de velours cramoisi. L’équipage fut démonté après l’assassinat du prince en février 1820.

Provenance

Louis-Antoine d’Artois, Duc d’Angoulême (armes, OHR 2552, fer n° 1, exemplaire cité comme ayant figuré dans le catalogue Rahir de janvier 1920, n° 143). ─ Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, Duchesse de Berry (catalogue 1837, deux des cinq décrits sous le n° 615). ─ Liliane de Rothschild (Sotheby's, 2001), pour le volume de l'année 1817.

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