Lot n° 71

STENDHAL. Lettre autographe signée "Alb. Gentili" [à son ami l'avocat Vincenzo Salvagnoli]. …

Estimation : 1 500 - 2 000 EUR
Adjudication : Invendu
Description
STENDHAL. Lettre autographe signée "Alb. Gentili" [à son ami l'avocat Vincenzo Salvagnoli]. Datée "Civitavecchia le 12 mai" [1841]. 4 pages in-8 (double feuillet à son chiffre à froid). Stendhal, qui revient de Rome, félicite Salvagnoli de ses succès et lui demande des nouvelles de Madame Martini, nom d'épouse de Giulia Rinieri que Stendhal avait rencontrée à Paris en 1827 : de 18 ans son aîné, il avait subi un refus lors de sa demande en mariage par son tuteur. Ils entretinrent néanmoins une amitié amoureuse jusqu'à la mort de Stendhal. "La renommée dit que vous faites des miracles non seulement d'esprit, mais encore d'argent chose que les envieux ne peuvent pas nier. Un jour que le hasard vous conduira du côté de Santa Croce soyez assez bon pour monter au Palais Martini. Demandez des nouvelles de Madame Berlinghieri Martini. Comment vont ses enfants, quelle place occupe M. Martini, Madame est-elle à Sienne ou à Florence ? Je voudrais écrire à Me Mart[ini]. Je me reproche de n'avoir pas écrit depuis neuf mois, et ne voudrais pas être ignorant de ce qui peut intéresser cette aimable famille. Rome a eu trois bals par semaine, tout ce carnaval, mais cet excès de société n'est pas la société. Pas de maison où l'on trouve 15 personnes passables, tous les mardis. Voilà ce qui fait la supériorité de Paris, et encore les femmes de Paris exigeant les toilettes, et qu'on ne se moque pas de 20 choses moquables, les hommes un peu bien vont passer leurs soirées dans les Cercles. L'Italie manque à la fois de mardis et de Cercles. Les arts sont morts à Rome mais l'on trouve des statues, par exemple 11 à Cerveteri desquelles on offre 54 000 f au propriétaire. Adieu homme d'esprit et bien plus d'esprit amusant". Lettre publiée par Jacques Houbert dans L'Année stendhalienne, n° 11, 2012, p. 329-334. Pliures légères, trace de cachet.
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