Lot n° 252

RAMIRO (Erastène). Catalogue descriptif et analytique de l’oeuvre gravé de F. Rops... P., …

Estimation : 6 000 - 8 000 EUR
Adjudication : 9 000 €
Description
RAMIRO (Erastène). Catalogue descriptif et analytique de l’oeuvre gravé de F. Rops... P., Conquet, 1887. 1 t. relié en 2 vol. Suppt au cat. de l’oeuvre gravé. Floury,1895. 1 vol. - Ens. 3 vol. gr. in-8, rel. maroq. orange, le titre : L’oeuvre de Félicien Rops en lettres de fantaisie mosaïq. bleu disposées en ligne sinueuse d’après un dessin de Aug. Lepère, sur les premiers plats ; doublé de maroq. grenat, jeu de fil. dorés droits, courbes et entrelacs formant un large encadr., gardes de soie grenat, tr. dor. sur témoins, couv. et dos cons., chemises à dos de maroq., étuis (Lortic fils). EDITION ORIGINALE. Le premier ouvrage est illustré de 4 pl. h. t. dont une en couleurs et le second de six. Très bel exemplaire, un des 40 sur grand papier de hollande. Il contient plusieurs belles et rares épreuves d’état (de deux à cinq états) des hors-textes et la suite à part sur japon ou chine des illustrations du texte (plus des fumés pour le dernier vol.). PRECIEUX EXEMPLAIRE UNIQUE par sa composition puisque onze dessins ou aquarelles originaux et huit lettres autographes de F. Rops ont été insérés dans ce vol. ainsi qu’un certain nombre de gravures. En raison du nombre de pièces ajoutées le premier ouvrage a été relié en deux volumes (avec titre factice exécuté à la plume pour le second). Double envoi autographe de E. Ramiro (E. Rodrigues) : « Cherchez, collectionnez et multipliez... les épreuves irréprochables. Evangile selon Saint Rops ». Voici quelques détails sur les dessins et lettres originaux, à défaut de la nomenclature complète que mériterait leur qualité : A) DESSINS OU AQUARELLES ORIGINAUX : Tome I : En frontispice, Femme nue assise soulevant le rideau sur lequel est inscrit le titre de l’ouvrage (voir la reprod. au cat.). Après le titre, joli croquis à la plume (recto et verso) Page 22 : étude pour Près du feu, accompagnée de croquis de femme et militaire, avec au verso autres croquis dont une aquarelle. Page 96 : deux dessins au crayon (recto et verso sur la même feuille) signés et datés d’Acoz, Janv. 73, l’un pour La Grève. Tome II : En frontispice, divers croquis à la plume Page 248, superbe aquarelle gouachée, non attribuée, Femme en rouge avec ombrelle, chapeau et gants gris, robe à dessin blanc, large ruban rouge avec boucle, cette aquarelle est un modèle pour la maison Duluc (annotation manuscrite). Page 294 : très beau dessin original aux crayons noir et brique représentant une jeune femme de profil, monogrammé, daté 65 et annoté Mabille (croquis au verso). Tome III : Important croquis à la plume, avec dédicace à son ami et imprimeur Nys Page 142 : un grand dessin original à la plume sur double page, (rel. de l’époque). Reprod. p. 140 et 141 de l’ouvrage P. 164: un grand dessin original à la plume, monogrammé, également reprod. p. 163. B) HUIT LETTRES AUTOGRAPHES : Quatre sont adressées à Liesse, une à Degorge, une à Delvau, une à Dentu, une avec croquis ; toutes sont empreintes de cette verve, de cette finesse d’esprit critique, de cette originalité qui caractérisent le « tant bizarre Monsieur Rops » selon l’expression de Baudelaire. Rops date une lettre du « Vendredi sein. Dies venéris ». Il déplore les lenteurs des « ouvriers- vignerons, tapissiers, vignerons-maçons, vignerons-menuisiers, chargés d’agencer ma maison de Corbeil ». Nombreuses notations et échos littéraires : « Madame Bovary est resté la note forte de Flaubert. Il avait été écrit pour ne pas être publié. L’Education sentimentale devait être le chef-d’oeuvre... On ne trousse pas la gloire à heure fixe ». Nouvelles de sa santé : « J’ai la goutte depuis 4 jours, la goutte de mon grand-père dont je paye les bouteilles de Richebourg bues en 1810 ». Annonce de la mort de Ch. de Coster, « mort d’une maladie de foie et de ses non-réussites littéraires ». Avec de sévères et très curieux commentaires sur lui-même. - Lettre relative à un croquis de son célèbre tableau La Tentation de Saint Antoine. « I l n’y a à Paris, qui connaisse les peintres et qui ait mesuré l’étiage de leur sottise, que le seul Huysmans. « L’Art Moderne » a causé au quartier Villiers une panique qui dure encore ». C. Lemonnier a écrit sur « La Tentation » un article élogieux. Propos sur les Peintres : « Il y avait bien deux Maîtres : Corot et Millet, mais ils habitaient à la campagne. Entre nous, des maîtres de banlieue ! Avenue de Villiers, on n’aime pas cela. Peignons sur rue. C’est la devise des jeunes maîtres. Moi j’en suis toujours aux quatre pieux fichés en terre... Je n’emporterai que le mépris de M. Meissonnier ». Longue lettre au sujet d’un projet de voyage en Amérique entravé par la mort accidentelle de Jules Leeris (noyé en Seine) son élève qui devait se charger de la vente de tableaux à un Américain. Et Rops annonce à V. Liess
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