Lot n° 211

MATISSE (Henri) MALLARME (Stéphane). POESIES. Eaux-fortes originales d’Henri Matisse. Lausanne, …

Estimation : 35 000 - 45 000 EUR
Adjudication : 38 000 €
Description
MATISSE (Henri) MALLARME (Stéphane). POESIES. Eaux-fortes originales d’Henri Matisse. Lausanne, Skira, 1932. Grand in-4 (328 x 245 mm), maroq. cyclamen, décor d’une grande rosace couvrant tout les plats et le dos lisse, elle est faite d’un filet or demi-gras qui déroule ses arabesques et se dédouble parfois pour former des pleins, l’espace entre ces fil. est alors mosaïqué en veau vert amande, doubl. et gardes de daim fuchsia bordées de veau clair, tr. dor. sur témoins, couv. et dos cons., chemise, étui (Paul Bonnet). Edition ornée de 29 EAUX-FORTES ORIGINALES DE MATISSE, dont 23 hors-texte et 6 vignettes tirées sur les presses de Lacourière. Tirage à 145 exemplaires (papier vélin à la forme), numérotés et signés par l’artiste. UN DES PLUS BEAUX LIVRES ILLUSTRES PAR MATISSE. « Les eaux-fortes de Matisse pour les Poésies (1932) de Stéphane Mallarmé constituent sans doute un ultime accomplissement dans la tradition luxueuse des livres illustrés. Inspiré par la notion mallarméenne de page blanche comme espace premier, l’artiste y fait preuve d’un sens exceptionnel de l’équilibre et de l’harmonie. Quand Matisse trace ce livre, il veille à ce que la lumière de la page soit co-auteur avec les fines traces des lignes continues de ses eaux-fortes. Il fait contraster la légèreté de la ligne avec le poids du texte imprimé et compare l’effet des balles blanches et noires dans les mains à l’art du jongleur qui fait un ensemble harmonieux aux yeux du spectateur. » (Andel p. 346). Second ouvrage illustré issu des presses du jeune éditeur Albert Skira (après son magnum opus en collaboration avec Pablo Picasso pour illustrer Ovide) mais le «premier projet d’illustration de tout un ouvrage par Matisse» (Bogousslavsky, De Parallèlement à Chanson complète, p. 322). SUPERBE RELIURE DE PAUL BONET, DONT LE DECOR EVOQUE PARFAITEMENT LE GRAPHISME DE MATISSE. L’épure du décor de la reliure est jointe à l’exemplaire. Bonet dans ses carnet à propos de ce décor : « Voici peut-être la meilleure de toutes mes reliures - c’est aussi celle où j’ai utilisé au maximum les possibilités du plus pur de tous les éléments du décor : le filet ». Ref. : Duthuit, 5 ; Rauch, 256. From Manet to Hockney 95 ; Castleman p. 92 ; Garvey 196;
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