Lot n° 107

GOYA Y LUCIENTES, Francisco José de (1746-1828). La Tauromachie. Recueil de quarante estampes …

Estimation : 8 000 - 10 000 EUR
Adjudication : 25 000 €
Description
GOYA Y LUCIENTES, Francisco José de (1746-1828). La Tauromachie. Recueil de quarante estampes représentant différentes manières et feintes de l’art de combattre les taureaux, inventées et gravées à l’eau-forte, à Madrid. P., Loiselet, s. d. (1876). In-fol. oblong, cart. Bradel dos et bord. de toile grise, plats de papier marbré, n. r. (Cart. moderne). SUITE COMPLETE DEVENUE EXTREMEMENT RARE ET RECHERCHEE, d’un titre imprimé, en trois tons, illustré d’un portrait de Goya (en 2 états) dans un cadre ovale, coiffé d’un tricorne, entouré de combats de taureaux inspirés du maître, gravés par Loiselet, d’un feuillet de table explicative imprimée en rouge et noir et de 40 eaux-fortes originales tirées sur papier vergé d’Arches filigrané, en très beau tirage, particulièrement soigné, les planches 1 à 33 avaient été tirées antérieurement (vers 1815 et 1855), mais les 7 dernières, numérotées de A à G, inédites jusqu’alors, sont donc ici en premier tirage et superbes d’épreuves, toutes les planches étant à toutes marges et d’une parfaite fraîcheur. (Inf. rouss.). Il semble que cette série ait été inspirée à l’artiste espagnol à la fois par son passé de torero ainsi que par l’ouvrage sur les corridas publié en 1777 par son ami, le poète Nicolas Fernandez de Moratin. Ce n’est pourtant qu’une quarantaine d’années plus tard, en 1815, que Goya se met sérieusement à l’ouvrage. Il ne se satisfait alors pas toujours de son premier essai. Puisque les plaques de cuivre qu’il utilise pour la gravure sont particulièrement coûteuses, car importées d’Angleterre, il doit se résoudre, pour sept des planches, à retourner les plaques et à graver une nouvelle composition au verso. L’édition originale de la suite, qui paraît en 1816, comporte 33 planches, les 7 compositions rejetées par l’artiste seront également absentes de la seconde, publiée en 1855. La troisième édition, publiée à titre posthume en 1876 et dont est issu cet exemplaire, est la première à réintégrer les planches initialement écartées, faisant d’elle l’édition la plus complète de la suite parue jusqu’alors, avec 40 gravures de Goya. On ignore encore aujourd’hui dans quelles circonstances ces planches ont transité de Madrid à Paris. (Delteil, 224 à 263), Harris, I, pp. 16, 173-176 et II, n°204-243 ; Sanchez et Gallego. Goya: the Complete Etchings and Lithographs, pp. 146-173.
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