ADER Nordmann. Paris. ENLUMINURES, LIVRES ANCIENS ET MODERNES. JEUDI 16 NOVEMBRE 2023 à 14h00. Vente Salle des ventes Favart, 3, rue Favart 75002 Paris. Vous pouvez enchérir via la plateforme DROUOT LIVE (+1,8 % HT) Avec INSCRIPTION avant jeudi 16 novembre à 12h00. Contact pour renseignement : Responsable de la vente à l’étude téléphone : Élodie DELABALLE – Tel : 33 (0) 1 78 91 10 16 – E-Mail : elodie.delaballe@ader-paris.fr

Jeudi 16 novembre 2023

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MARTIAL D’AUVERGNE. — LIII arrest d’amours. — Rouen : Raphaël Du Petit Val, 1587. — In-16, 117x79 : 899 pp., (30 ff. dernier blanc).

Estimation : 400 - 600 €
Adjudication : 437 €
Description
Parchemin souple à recouvrement, dos lisse (reliure de l’époque).

Nouvelle édition de ce texte célèbre au XVIe siècle, véritable best-seller qui ne connut pas moins de 31 éditions entre 1500 et 1597. Elle comprend un bel encadrement gravé sur bois sur le titre.

Cet ouvrage fut composé par Martial d’Auvergne (1430-1508), procureur au parlement de Paris et notaire au Châtelet. «L’œuvre prend la forme d’un recueil d’arrêts de Parlement s’inspirant de ceux que les praticiens du droit pouvaient constituer dans l’exercice de leurs fonctions. Un prologue et un épilogue en vers rédigés à la première personne encadrent les cinquante-et-un arrêts et introduisent un récit-cadre. Le narrateur explique avoir assisté à une séance d’une haute cour de justice, le parlement d’Amours, et avoir retranscrit mot pour mot les arrêts tels qu’il les a entendus prononcer par le Président ce jour-là. Imitant les procès-verbaux qui résumaient les étapes de la procédure jusqu’au verdict final, l’écriture des arrêts respecte bien la structure et les formules stéréotypées en vigueur à l’époque. Martial d’Auvergne produit toutefois une œuvre de jeunesse audacieuse et haute en couleur puisque la forme juridique est mise au service d’une matière fictive et parodique. Les arrêts en question ont en effet été rendus par le Parlement du dieu Amour et visent donc à donner une issue à des affaires toutes liées aux relations amoureuses et aux mœurs des amants; y sont résolus les différends entre amants concurrents, entre amoureux éconduits et leurs dames ou encore entre voisines qui espionnent leurs amours. Le recueil est composé d’arrêts autonomes fonctionnant comme de courtes nouvelles en prose […] de longueur variable, d’une demi-page à une dizaine de pages» (Hélène Lannier, Stratégies éditoriales dans les éditions des Arrêts d’Amours de Martial d’Auvergne publiées au XVIe siècle: quand l’imprimeur-libraire choisit son public, Université Lumière-Lyon 2, 2019, pp. 163-164).

Les «arrêts d’amours» de Martial d’Auvergne sont au nombre de 51. On trouve à la suite l’arrêt 52 et les Ordonnances sur le fait des masques, tous deux composés par Gilles d’Aurigny dit le Pamphile (14..-1553), qui parurent pour la première fois seuls en 1528 à Paris chez Cheradame. À la fin, après la table, a été ajouté le cinquante-troisième arrêt «donné sur le reiglement des arrierages requis par les femmes à l’encontre de leurs Maris». Les commentaires sont de Benoît Le Court (14..-1559).

Exemplaire en reliure de l’époque.

La reliure est en partie défaite, les coutures de la charnière du premier plat ont laché. Manque les liens. Quelques taches et trous de vers. Déchirures sans manque restaurées au second feuillet. Déchirure avec manque au bas du feuillet HH2, n’atteignant que le chiffre de la signature. Mouillures claires à plusieurs feuillets.
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